A. CHAUVEAU (INA) : « Avec Madelen, notre service SVOD, on ne vise plus les nostalgiques de la télévision »

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Hier soir, dans le cadre d’une présentation presse, l’INA a levé le voile sur son nouveau service de vidéo à la demande par abonnement, Madelen, référence à la fameuse madeleine de Proust. Entretien avec Agnès CHAUVEAU, Directrice déléguée à la Diffusion et à l’Innovation de l’INA.

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Pourquoi l’INA lance-t-elle aujourd’hui Madelen, son offre de streaming illimitée ?

Agnès CHAUVEAU

Dans le cadre de notre stratégie, il s’agit d’adapter les propositions de l’INA aux nouveaux usages. Jusqu’à présent, nous avions INA Premium, le premier service de SVOD du service public lancé en 2015. Ce service ne correspondait plus aux usages de l’expérience utilisateur ni à notre façon d’éditorialiser les programmes. C’est pourquoi l’offre a été refondue. D’où la proposition de Madelen à 2,99€/mois et sans engagement.

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Quelle est la profondeur de votre catalogue ?

Agnès CHAUVEAU

Nous proposons 13.000 programmes. Ils sont regroupés dans 5 grandes familles: séries & fictions, documentaires, concerts & spectacles, émissions de débats et grandes séries audio. L’offre ne se veut pas exhaustive.  Nous la voulons plus pertinente qu’abondante. En revanche, elle va s’enrichir au fil des semaines. Des sélections thématiques fortes sont mises en place comme «Debout les femmes», dans laquelle nous explorons des collections avec des figures féminines marquantes. Nous proposerons aussi la sélection «Gros frissons», histoire de donner la chair de poule aux abonnés avec entre autres la mini-série «La poupée sanglante», adaptée du roman de Gaston Leroux. Enfin, nous aurons une sélection de concerts rock, «Rock en chaîne», de The Clash à Aretha Franklin.

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Qui ciblez-vous avec cette nouvelle offre de streaming illimitée ?

Agnès CHAUVEAU

Nous visons un public très éclectique ! Alors qu’INA Premium recensait des abonnés plutôt CSP+ âgés de plus de 50 ans, nous avons pour objectif d’élargir les cibles et de les renouveler. Vous pouvez ainsi découvrir Madelen, vous y perdre et regarder tous les programmes en les décontextualisant complètement de l’histoire de la télévision. On ne vise plus les nostalgiques de la télévision, mais des spectateurs qui s’intéressent à la création audiovisuelle. Notre éditorialisation s’inscrit dans ce sens.

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Des créations originales seront-elles proposées sur Madelen ?

Agnès CHAUVEAU

A travers des pastilles de 4 à 10’, nous proposons des cartes blanches à des professionnels qui recommandent des programmes. Zabou Breitman revient sur la série «Thierry La Fronde» créée par son père en 1963, Jacques Doillon raconte comment il a relancé la carrière de Jeanne Moreau avec son téléfilm l’«Arbre», ou Claire Keim, l’héroïne des sagas de TF1, qui dialogue avec Mireille et son petit conservatoire … De plus, la soixantaine de documentaires que l’INA produit et coproduit chaque année se retrouveront sur le service.

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Est-ce que Madelen aurait sa place sur Salto ?

Agnès CHAUVEAU

Pourquoi pas ! On en discute avec Salto.