La Tribune : réduction «drastique» des pertes depuis le rachat

    310

    Les pertes du quotidien économique «La Tribune» ont été réduites «de façon drastique» depuis le rachat par la holding d’Alain Weill, News Participations, a indiqué ce dernier lundi devant l’Association des journalistes médias (AJM). «La relance de «La Tribune» passe par un triptyque: un produit éditorial de qualité, une réduction des coûts et un développement du chiffre d’affaires», a estimé M. Weill. Les pertes du quotidien, qui étaient de 17 millions d’euros en 2007, ont été réduites «de façon drastique» depuis le rachat, selon M. Weill, qui n’a pas souhaiter donner de chiffres. Le P.-D.G. a mis en place un plan d’économies «important, qui ne touche pas tellement la rédaction, mais la fabrication, la diffusion», a-t-il expliqué. Depuis le rachat, 43 salariés sur environ 200 ont quitté le journal dans le cadre de la clause de cession, qui est ouverte aux non-journalistes. La direction a fixé un objectif de 50 départs. Il y aura cependant «beaucoup de remplacements», a assuré M. Weill. Sur le plan éditorial, «La Tribune» doit «réfléchir sur le rôle du journal par rapport à internet et aux autres supports», a-t-il expliqué, jugeant que le journal papier devait être «créatif» et «apporter de la valeur ajoutée». Il faut que le journal «soit rentable par lui-même» et soit «ambitieux», a-t-il jugé, avertissant que «les groupes qui pensent qu’internet viendra financer le papier s’arrêteront». Le P.-D.G. compte augmenter la diffusion et le nombre d’abonnés. «On réussira si on élargit le marché», a-t-il estimé, jugeant notamment qu’il fallait développer la politique et l’international. M. Weill a également estimé que le bouclage de «La Tribune» à 19h30 en province n’était «pas acceptable pour l’avenir». «La presse quotidienne est en danger et je n’ai pas l’impression que les uns et les autres en soient conscients», a-t-il regretté, ajoutant qu’il ne devait «pas y avoir de dossier tabou».