Matthieu JEAN-TOSCANI, Producteur à Kitchen Factory
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Avec Kitchen Factory, vous concentrez-vous spécifiquement sur la production de programmes culinaires ?
Matthieu JEAN- TOSCANI
Kitchen Factory est le vaisseau amiral de notre activité. La société a vocation à produire du contenu culinaire pour la télévision, le digital et le brand content. Cyril Lignac est actionnaire et associé de la structure. En parallèle, je suis producteur de deux autres sociétés. La première s’appelle Monsieur Jean et produit du contenu hors cuisine pour la télévision et les marques. Jusqu’à la fin du mois de juillet par exemple, nous avions produit «Ma Maison du Tour», un programme avec Stéphane Bern sur France 2 et France 3 pendant le Tour de France. Il y a deux ans, nous avions produit «Mon chien est le meilleur», un factual pour TF1. La seconde structure, La Famiglia, est une société de documentaires. Nous avons produit pour CANAL+ un film sur le trafic de la pêche, «Mafia des océans». Nous allons aussi mettre à l’antenne un nouveau programme d’exploration qui va à aller à la quête de tous les régimes alimentaires autour du monde qui influent sur la longévité.
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Quelles sont à ce jour vos plus grosses productions ?
Matthieu JEAN- TOSCANI
Il y a évidemment «Le Meilleur Pâtissier» pour M6 ainsi que notre création originale destinée à l’Access : «Les Rois du Gâteau». Ce format reviendra pour une deuxième saison (en moyenne et en audiences veille, l’émission a réuni 1,3 million de téléspectateurs soit 9,5% de pda auprès de l’ensemble du public et 15,7% sur les FRDA-50, ndlr).
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«Le Meilleur Pâtissier» poursuit sa route sur M6. Qu’apportez-vous à ce format ?
Matthieu JEAN- TOSCANI
Sur l’émission, Kitchen Factory est coproducteur artistique avec BBC Worldwide France ainsi que coproducteur exécutif. Le secret d’une adaptation, c’est de conserver l’ADN du format. Vous y rajoutez les subtilités du pays dans lequel vous l’adaptez. Nous sommes fidèles au format anglais, mais par exemple l’épreuve du classique revisité n’existe pas forcément en Angleterre. Dans les épreuves créatives, on convie des pâtissiers professionnels qui apportent un regard complémentaire qui n’existe pas forcément outre-Manche. Après, ce sont des subtilités d’épreuves et de choix des gâteaux. Les Français ont un regard différent sur la pâtisserie. C’est un gros challenge de producteur car l’émission ne se tourne pas sur un plateau classique. Nous créons un studio in situ dans un lieu qui n’est pas destiné aux tournages. Les conditions de travail doivent être optimales. Entre l’installation, les tournages et le démontage, cela dure 5 mois, entre avril et début août.
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Et niveau casting ?
Matthieu JEAN- TOSCANI
L’appel à candidature a lieu toute l’année. Il y a une exigence renforcée de saison en saison. Les candidats du «Meilleur Pâtissier» passent un mini-concours en amont pour savoir s’ils savent communiquer et rentrer dans les clous d’un programme de télévision. Après, le plus important, c’est la pâtisserie. Dans les 5 précédentes saisons, le gagnant n’est pas forcément le plus drôle.
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Avec «Le Meilleur Pâtissier – Les Professionnels», n’avez-vous pas eu peur de l’effet de saturation ?
Matthieu JEAN- TOSCANI
Je suis invité en permanence dans des débats pour savoir si on ne fait pas trop de cuisine à la télévision. C’est un grand marronnier. Nous faisons de la cuisine avec Cyril Lignac depuis 2005. Les programmes culinaires ont été nombreux et nous en sommes toujours là. La cuisine, c’est un genre. Il faut l’adapter aux désirs et aux attentes des téléspectateurs. La pâtisserie, les gens en ont encore envie. Sur la version professionnelle du «Meilleur Pâtissier», il y a un vrai spectacle télévisuel. C’est très différent des amateurs. La saison 2 sera d’ailleurs tournée cet hiver. Il y aura sûrement des ajustements dans le décor et la mécanique. En Angleterre, le genre culinaire s’est installé, il y a donc des programmes de cuisine toutes les semaines, toute l’année.
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Achetez-vous des formats ?
Matthieu JEAN-TOSCANI
Chez Kitchen Factory, La Famiglia et Monsieur Jean, nous sommes focalisés sur la création. Après, nous observons le marché pour analyser les tendances et acquérir des formats. Dans la réalité, il y a un appauvrissement de la création au niveau mondial. Les diffuseurs français nous donnent ainsi la possibilité de créer et de mettre à l’antenne du «paper fomat».
LES DIRIGEANTS
M. JEAN-TOSCANI
Producteur
C. LIGNAC
Associé
COORDONNEES
12, rue Roger Bacon
75017 Paris
DATE DE CREATION
2009
PRODUCTIONS
«Le Meilleur Pâtissier»; «Les Rois du Gâteau» ; «Le Meilleur Pâtissier : les professionnels» ;…
