«Fake news»: la Commission européenne lance une vaste consultation publique

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La Commission européenne a lancé lundi une vaste consultation publique sur les «fausses nouvelles et la désinformation en ligne», s’adressant à la société civile, aux médias et aux acteurs du numérique, pour préparer des mesures annoncées pour le printemps 2018. Elle a également créé un «groupe d’experts de haut niveau» qui devra formuler des pistes pour «lutter contre la diffusion de fausses nouvelles» («fake news», en anglais), selon un communiqué de l’exécutif européen.

La question des informations visant à tromper le public, ainsi que le rôle des réseaux sociaux dans leur diffusion, font l’objet de vifs débats, en particulier dans le cadre des enquêtes des autorités américaines sur une possible ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016, qui a mené à la victoire de Donald Trump. «Nous devons donner à nos concitoyens les moyens d’identifier les fausses nouvelles, de pouvoir croire ce qu’ils lisent en ligne et de gérer les informations qu’ils reçoivent», a plaidé le premier vice-président de la Commission, Frans Timmermans. La diffusion de ces contenus constitue un «problème de plus en plus aigu pour le fonctionnement de nos démocraties parce qu’elle déforme notre perception de la réalité» selon la Commission. La consultation publique lancée lundi, ouverte jusqu’à mi-février sur le site internet de la Commission européenne, s’adresse aux «citoyens, plateformes des médias sociaux, organes de presse, chercheurs et autorités publiques».

Les avis récoltés, comme les travaux du groupe d’experts, devront aider l’exécutif européen à identifier «des moyens efficaces de trouver des informations fiables et vérifiées et de s’adapter aux défis posés par l’ère numérique».

La Commission en tiendra compte pour élaborer une «stratégie de l’UE» contre le phénomène des «fausses nouvelles», qui sera présentée au printemps 2018. Le champ de ces mesures ne concernera pas les contenus illégaux en ligne, déjà visés par des textes législatifs, mais les contenus diffusés sciemment dans l’intention de tromper les lecteurs sans être illégaux pour autant.