TV: quelques nouvelles tendances mondiales présentées au Mipcom

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Des couples qui se séparent pour le meilleur ou pour le pire, des humains qui affrontent des robots ou réalisent leurs rêves et des jeux qui font cogiter: revue de détail de quelques tendances présentées au Mipcom, le marché des contenus audiovisuels organisé cette semaine à Cannes.

– Fini le flirt, place au divorce : Après avoir formé des couples via de nombreuses émissions de «dating», les producteurs de télé s’intéressent désormais aux couples en crise et tentent de sauver des relations mal parties ou de les terminer pour de bon, en faisant tester aux participants la séparation durant plusieurs semaines. C’est le cas de «The break-up», du groupe français Newen, et de «Divorce for a better love», autre création hexagonale (Ah! Production).

– Vrais et faux couples : Dans le jeu «Couple or not» (France, Vivendi Entertainment), il faut deviner parmi 20 personnes qui sort avec qui, à l’aide de quelques indices. D’autres émissions valorisent les faux semblants, comme «Celebrity Showmance» (Royaume-Uni, Keshet International), où des personnalités de la téléréalité jouent à faire croire qu’elles sont en couple, à coup de messages et vidéos publiés sur les réseaux sociaux, pour générer le plus de buzz dans l’espoir de doper leur carrière…

– Aller au bout de ses rêves ou les enterrer : Pour l’émission belge de TNFP «The last 24H», des célébrités acceptent de vivre une journée comme s’il s’agissait de la dernière de leur vie. Une occasion d’accomplir leurs rêves secrets, ou d’exprimer leurs dernières volontés, accompagnée d’un torrent d’émotions lorsqu’elles disent adieu à leurs proches. Beaucoup plus optimiste, «True winner», autre programme venu de Belgique (Lecter Media), propose à des personnes atteintes de lourds handicaps ou de graves maladies de relever des défis qu’elles pensent insurmontables. Et dans «All In» (Norvège, Nordic World), un bataillon d’experts conseille des hommes et femmes qui songent à changer complètement de vie (monter une ferme à l’autre bout de l’Europe, créer une école de surf en Indonésie…) mais hésitent à franchir le pas, pour les aider à faire leur choix.

– Des jeux cérébraux : Plusieurs nouveaux jeux explorent les capacités du cerveau ou du corps humain de manière inédite, parfois avec une approche scientifique. Dans le format turc «Money Monster» (Inter Medya), les candidats qui répondent correctement à des questions peuvent ensuite gagner des liasses de billets qu’on leur remet… à condition d’arriver à les compter sans se tromper, dans un temps très réduit. «Lost in translation» (Pays-Bas, Talpa) revisite lui le mythe de la tour de Babel, en plaçant sur une île des candidats qui parlent chacun une langue différente et doivent apprendre à communiquer, pour construire un radeau et tenter de récupérer un trésor. Autre programme néerlandais, «Golden Brain» (Fremantle Media) joue sur les forces et faiblesses cognitives des participants. Enfin l’émission chinoise «AI mission» (CCTV/Beijing changing art) met en compétition des humains aux talents physiques ou intellectuels exceptionnels et les meilleures technologies en matière de robotique et d’intelligence artificielle. Le basketteur de la NBA Jeremy Lin se retrouve ainsi avec la lourde mission de marquer le plus de paniers face à un bras articulé à la précision diabolique…