Canneseries veut être «le» festival international des séries

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Des séries inédites, des projections publiques, l’héroïne de «Borgen» comme ambassadrice, plus le glamour et le soleil : Canneseries espère s’imposer dès sa 1ère édition l’an prochain comme «le» festival international des séries, ont annoncé lundi ses organisateurs. L’événement sera organisé pour la 1ère fois du 4 au 11 avril 2018 sur la Croisette, un mois avant le Festival de Cannes, et parallèlement au Miptv, marché mondial qui réunit chaque printemps plus de 10.000 professionnels de la télé dans la ville azuréenne. A l’occasion du Mipcom, autre grand marché international des contenus audiovisuels, organisé chaque automne à Cannes, l’équipe du festival de séries, présidé par l’ancienne ministre de la Culture Fleur Pellerin, a détaillé son projet. Le programme s’annonce riche. Tout d’abord, une cinquantaine de projections gratuites de séries récentes ou plus anciennes seront proposées au grand public dans différentes salles de Cannes, dans le cadre de «Canneseries Addict». Puis la «compétition officielle», au sein du Palais des Festivals, verra s’affronter dix séries inédites, choisies par un comité parmi tous les genres (à l’exception des séries pour enfants) et tous les pays. Un choix volontairement réduit pour donner une «prime à la qualité», a expliqué Albin Lewi, le directeur artistique. Ces séries qu’il veut «innovantes» et pas «des copiers collers de séries existantes» (le programme complet sera annoncé un mois avant l’événement), pourront décrocher des récompenses lors d’une cérémonie diffusée en direct sur Canal+, avec un jury international et une montée des marches. Comme au Festival de Cannes, sauf que le tapis ne sera pas rouge mais dans une couleur «plus acidulée». Trois autres séries inédites seront aussi présentées hors compétition, et des séries au format court (moins de 26’) s’affronteront lors d’une journée baptisée «Canneseries Digital». Enfin «In Development», forum professionnel en partenariat avec le Miptv, permettra aux créateurs de séries de présenter leurs projets à des diffuseurs et financiers. Les organisateurs ont également annoncé avoir choisi comme marraine du festival la star danoise Sidse Babett Knudsen, connue pour les séries «Borgen» et «Westworld» et le film «La fille de Brest», et qui a reçu un César en 2016 pour son interprétation dans «L’Hermine» de Christian Vincent. «Elle est l’incarnation d’une exigence artistique et de la capacité à toucher un très large public» et «incarne parfaitement l’alchimie que nous essayons de créer à Canneseries», entre séries populaires et oeuvres d’auteur, a fait valoir Fleur Pellerin. «On veut faire «le» festival international des séries», a expliqué Benoît Louvet, son DG, qui espère attirer 30.000 participants. En s’appuyant sur «l’écrin de Cannes» et en s’adossant au Miptv, «on veut avoir la plus grande semaine de la télévision dans le monde». Les initiateurs se montrent sereins face à la concurrence de Series Mania, autre manifestation jusqu’ici organisée à Paris, et qui se tiendra pour la 1ère fois à Lille fin avril. «On se focalise sur notre événement avec la volonté de bien travailler avec les autres festivals», a assuré le maire de Cannes David Lisnard, à l’origine de Canneseries, qui dit discuter régulièrement avec le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand, porteur du projet nordiste.