Gérald-Brice VIRET, Directeur général des antennes du Groupe CANAL+
Sport, cinéma, divertissement, création originale… la rentrée de CANAL+ s’articule autour des marqueurs forts du groupe. Pour nous détailler la stratégie mise en place cette saison, média+ s’est entretenu avec Gérald-Brice VIRET, Directeur général des antennes du Groupe CANAL+.
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La rentrée de CANAL+ est attendue. Comment avez-vous conçu l’Access ?
Gérald-Brice VIRET
L’an dernier a été une année de transition. Pour cette rentrée, nous avons décidé de réécrire une nouvelle page. Face à l’éclosion de la consommation non linéaire des contenus de CANAL auprès de nos abonnés, il fallait conforter la diffusion linéaire de la chaîne avec un ancrage demandé par nos téléspectateurs. Ce qui nous a poussés à proposer «L’Info du Vrai», une émission qui va faire sens, dans l’actualité tout azimut des Français. A sa tête, Yves Calvi, la personnalité considérée comme la plus appréciée par nos abonnés. A partir de là, nous avons construit un Access qui va réinscrire CANAL+ dans le quotidien de nos abonnés du lundi au vendredi, et celui des prospects qui viennent régulièrement sur la chaîne. Nous avons changé près de 60% des programmes de CANAL+ pour cette rentrée.
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La logique est-elle aussi de conserver des repères ?
Gérald-Brice VIRET
L’objectif est de conserver ce que nous considérons comme les forces du groupe. Sur le sport d’abord, avec des émissions comme le «Canal Football Club» et le «Canal Rugby Club». Cette année, «Le Tube» va être allongé pour se concentrer sur tous les écrans, et notamment les séries. «L’Hebdo Cinéma» et «Rencontres de Cinéma» sont renouvelées car nous sommes la première force éditoriale sur le cinéma en France. Quant à Cyril Eldin, il revient sur le terrain avec «La case en +» tandis que Mouloud Achour proposera «Clique Dimanche», un décryptage pédagogue et impertinent de l’actu de la semaine. «L’Effet Papillon», l’émission préférée de nos abonnés, retrouve sa case historique le dimanche en clair à 13h00, et le «Jamel Comedy Kids» revient le dimanche à midi. Sans oublier «Les Guignols» ou encore «Catherine et Liliane», en itinérance cette année. Dès le mois de décembre, Antoine de Caunes proposera une émission mensuelle pour faire découvrir la France de manière décalée, pop et moderne.
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Que recherchent aujourd’hui les abonnés de CANAL+ ?
Gérald-Brice VIRET
Notre 1ère force, c’est l’expertise sportive avec l’intégralité des matchs de Ligue 1, Ligue des Champions (pendant une saison encore) ou la Coupe de Ligue. C’est aussi une analyse inégalée sur le rugby, la Formule 1, la boxe, etc. Plus d’une dizaine d’émissions de sport sont proposées. Deuxième force, le cinéma, avec plus de 400 films récents. 95% des 100 longs-métrages qui ont le mieux fonctionné en France sont sur CANAL+. On est la seule plateforme à proposer des films à la fois en catch-up récent et en «download to go». Trois millions d’abonnés ont vu nos films d’une manière ou d’une autre. C’est la première offre de cinéma récent en France. Nous l’avons sécurisée pour 2018 et 2019. La troisième force, ce sont les créations originales avec des séries comme «Versailles» saison 3, «Baron Noir» saison 2, «Engrenages – nouvelle enquête» ou encore «Le Bureau des Légendes» diffusées dans près de 90 pays à travers le monde. CANAL+ compte se différencier encore davantage avec de nouvelles créations originales. Nous en avons une dizaine par an.
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Comment conserver un leadership dans la TV payante face à Netflix, Amazon ou plus récemment Altice Studio ?
Gérald-Brice VIRET
Notre grande force, c’est le cinéma récent, les créations originales, le sport et les divertissements. Cet aspect généraliste marque notre différence face à des plateformes de vidéoclub comme Netflix. Quant à Altice Studio, c’est en effet de la concurrence comme il y en a beaucoup en France. Nous en sommes conscients. Après, il faut être serein et dans l’émulation car la concurrence sera encore plus forte demain avec la montée en puissance des GAFAs. CANAL renoue avec la croissance et entre dans une nouvelle phase. Nous allons atteindre le milliard de programmes vus par nos abonnés cette année.