Virginie MATEO, Productrice artistique de «L’Amour est dans le Pré» (FremantleMedia)
Lancement ce soir sur M6 en Prime de l’un des plus puissants programmes de la chaîne. Pour la 12ème année consécutive, «L’Amour est dans le pré» est de retour pendant toute la période estivale. Tour d’horizon avec Virginie MATEO, Productrice artistique de «L’Amour est dans le Pré» (FremantleMedia).
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Comment abordez-vous le format «L’Amour est dans le pré» après 12 saisons?
Virginie MATEO
Chaque année apporte son lot d’aménagements en matière de production. Nous venons de tourner une saison particulièrement intense. Quatorze nouveaux agriculteurs célibataires font une nouvelle fois confiance à l’émission pour tenter de trouver l’élu(e) de leur cœur. Ils ont entre 27 et 60 ans et désirent, plus que tout, trouver le grand amour ou le premier pour certains. Les agriculteurs sont plus matures que les saisons dernières. Ils ont vécu des histoires souvent longues et savent ce qu’ils veulent. La diffusion de leurs portraits en janvier dernier sur M6 a suscité des milliers de lettres, mails, cadeaux et petites attentions des quatre coins de la France et de l’étranger aussi (Suisse, Afrique du Sud, etc…). Un record.
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Quelles sont vos techniques pour déterminer le bon casting ?
Virginie MATEO
Concernant les prétendantes, nous ouvrons tous leurs courriers. Nous passons ensuite 1h30 au téléphone avec chacune d’entre elles. Cela nous donne une première impression de leur intention. Pour jauger encore plus leur sincérité, nous vérifions les réseaux sociaux des participantes et nous leur demandons leur code d’accès. On constate assez rapidement si elles sont authentiques ou mégalos. Si les prétendantes refusent de nous donner accès à leurs réseaux, on ne donne pas leurs courriers. Enfin, lors du premier speed dating, les femmes qui ne sont pas sincères se retrouvent généralement toutes seules dans un coin.
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Quelles leçons retenez-vous des saisons passées pour éviter des erreurs qui auraient pu être commises ?
Virginie MATEO
Avant même de faire de la production, je suis très attachée à l’humain et aux relations humaines. La télévision en soi ne m’intéresse pas forcément. Je fonctionne au feeling, et c’est pourquoi on se trompe parfois. Nous n’avons pas la science infuse. Mais cette année, j’ai complètement éliminé les critères télévisuels, à savoir des agriculteurs qui s’expriment bien, avec des caractères distincts, etc. J’ai laissé tomber cela. Nous ne nous sommes focalisés que sur nos ressentis. Finalement, ça a payé.
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La production tire-t-elle sur la corde en faisant parfois des épisodes à rallonge?
Virginie MATEO
C’est peut-être arrivé, mais ce n’est pas le cas cette année. Nous racontons le déroulé d’une histoire, étape après étape. Ce n’est pas une émission de téléréalité, donc on ne va pas rajouter des coups de gueule, des larmes et des rires.
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Avez-vous des anecdotes de production ?
Virginie MATEO
Le public ne connaîtra jamais certaines séquences. Quand les agriculteurs évoquent leur vie passée ou intime, nous ne le diffusons pas. Sachant qu’ils ont confiance en nous, les participants se lâchent devant les caméras, il n’y a plus de tabou. En matière de production, avec nos 14 agriculteurs, nous avons deux salves de 7 tournages. Nous travaillons avec une dizaine de journalistes. Par ferme, nous avons deux cadreurs et deux ingénieurs du son. Nous travaillons d’ores et déjà sur la 13ème saison de «L’Amour est dans le Pré». Nous recherchons des agriculteurs dans les Dom Tom et des Français expatriés.