Des dirigeants de grands médias, dont Jérôme Fenoglio («Le Monde»), Laurent Guimier (France Info), Johan Hufnagel («Libération»), Francis Morel («Les Échos/Le Parisien») et Emmanuel Hoog (AFP), vont tenter jeudi à Tours de dessiner les contours de l’information dans dix ans, à l’occasion des 10es Assises internationales du journalisme. À partir de mercredi et pendant trois jours placés sous le thème «Informer, s’informer dans dix ans», ces Assises du journalisme vont proposer des ateliers, débats et soirées spéciales autour de grands thèmes de l’actualité nationale et internationale.
L’actualité sera aussi au coeur d’un salon du livre du journalisme, tandis qu’un vote public sur internet départagera les cinq nominés pour le Grand Prix «journalisme de l’année», sélectionnés par un jury présidé par Anne-Claire Coudray (TF1). En lice pour ce prix: la rédaction de Nice-Matin pour sa couverture de l’attentat du 14 juillet; Sammy Ketz et le bureau de l’Agence France-Presse à Beyrouth, pour leur couverture de la guerre en Syrie en lien avec les reporters citoyens syriens; la rédaction d’iTELE pour sa quête d’indépendance; David Thomson (RFI) pour son travail sur le jihad et Édouard Perrin («Premières Lignes», «Cash Investigation») pour ses enquêtes sur l’évasion fiscale.
Trois autres prix seront remis: le prix des Assises catégorie «Journalisme», le prix des Assises catégorie «Recherche» et le prix «Enquête et reportage». Les Assises présenteront aussi, comme chaque année, le baromètre social de la profession, ainsi que le rapport annuel de l’Observatoire de la déontologie de l’information. Parmi les tables rondes figurent la présentation d’une série de nouveaux médias qui viennent de se lancer et un état des lieux de la nouvelle loi Bloche sur les médias, qui impose notamment la mise en place de chartes déontologiques dans toutes les rédactions.
À suivre aussi, la projection de trois grands documentaires dans un «cinémobile», un camion qui se déploie en salle de cinéma: «Daech, paroles de déserteurs», de Thomas Dandois; «Tabloïds, splendeur et décadence de la presse à scandale», de Jean-Baptiste Peretié; et «Chine, le cri interdit», de Marjolaine Grappe, qui dévoile la violence subie à huis clos par les femmes chinoises en raison de la politique de contrôle des naissances.