Altice : le groupe de médias et télécoms réalise un chiffre d’affaires en léger repli en 2016

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Le groupe de médias et télécoms Altice a annoncé mercredi avoir réalisé un chiffre d’affaires en léger repli en 2016 et s’attendre à un retour à la croissance pour l’exercice en cours, tandis que sa filiale SFR, tombée dans le rouge l’an dernier, espère stabiliser son activité. Sur l’exercice écoulé, le chiffre d’affaires d’Altice a reculé de 0,2%, à 23,52 milliards d’euros, a précisé le groupe de Patrice Drahi dans un communiqué.

La maison-mère des opérateurs français SFR et américains Suddenlink et Optimum a, en revanche, vu son excédent brut d’exploitation (Ebitda) ajusté progresser de 7,3%, à 8,9 milliards d’euros et a indiqué envisager une croissance «à un chiffre, dans le haut de la fourchette» de son Ebitda ajusté en 2017. «2016 était une année-pivot pour Altice qui nous a permis de nous transformer en un acteur de télécommunication convergent et transatlantique. Notre modèle est plus solide que jamais et nous avons mis en place toutes les pièces nous permettant de viser une croissance profitable et durable», s’est félicité le directeur général du groupe, Michel Combes, cité dans le communiqué. Les résultats du groupe restent toujours tributaire, pour près de 50%, de son fleuron français, SFR, qui a publié parallèlement ses résultats annuels. L’opérateur voit son chiffre d’affaires se stabiliser, en recul de 0,4%, à 10,99 milliards d’euros, mais replonge dans le rouge avec une perte nette de 138 millions d’euros, contre un bénéfice de 682 millions un an plus tôt. La filiale française voit également son Ebitda ajusté se replier de 0,6%, à 3,84 milliards d’euros, mais conserve une marge d’Ebtida quasi stable, à 34,9%, contre 35% en 2015. Si l’opérateur perd toujours des abonnés sur l’ensemble de l’année, de l’ordre de 512.000 pour les offres mobiles et 240.000 dans le fixe, il réussit à redresser la barre dans le fixe entre le troisième et quatrième trimestre, regagnant 136.000 abonnés supplémentaires. Au 31 décembre, SFR revendique un total de 14,62 millions d’abonnés mobiles grand public, contre 15,14 millions un an plus tôt, et 6,11 millions d’abonnés fixes, contre 6,53 millions.

L’opérateur annonce par ailleurs une hausse de son revenu moyen par abonné (ARPU), qui passe sur un an de 22,20 euros à 23 euros sur le mobile et de 34,90 euros à 36,90 euros dans le fixe. Dans le reste du monde, hors Etats-Unis, les ventes d’Altice renouent avec une croissance de 3,5%, à 4,4 milliards d’euros, contre 4,25 milliards d’euros un an plus tôt, malgré le recul du chiffre d’affaires de Portugal Telecom (-1,5% à 2,31 milliards d’euros).

Aux Etats-Unis, le groupe profite de la croissance des ventes tant de Suddenlink que d’Optimum (ex-Cablevision), intégré pour la première année dans les résultats du groupe. Sur l’ensemble de l’exercice, les activités américaines d’Altice progressent ainsi de 3,8%, à 8,17 milliards d’euros, avec un Ebitda ajusté en hausse de 21,3%, à 3,06 milliards d’euros. En terme d’endettement, la dette nette du groupe ressort à 50,36 milliards d’euros fin décembre, un total qui intègre désormais les 14,5 milliards de dollars de dette supplémentaires liés à l’acquisition d’Optimum, et représente un ratio d’endettement de 5,6 fois l’Ebitda ajusté du groupe.