F. HOUZOT (beIN SPORTS) : « Avec le football et le tennis, le handball demeure un pilier fort de notre offre »

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Florent HOUZOT, Directeur de la rédaction de beIN SPORTS

L’événement va occuper les antennes de beIN Sports du 11 au 29 janvier. Pour la première fois depuis seize ans, la France accueille le championnat du monde de handball masculin. Ce sport est devenu, avec le football et le tennis, l’un des trois piliers de l’offre de la chaîne sportive. Pour en savoir davantage sur la programmation et la stratégie déployées autour de l’événement, média+ s’est entretenu avec Florent HOUZOT, Directeur de la rédaction de beIN SPORTS.

MEDIA +

Jusqu’au 29 janvier, beIN retransmet en direct le championnat du monde de handball, avec des horaires variant de 14h00 à 20h45. Est-ce un événement parmi tant d’autres ?

FLORENT HOUZOT

Avec le football et le tennis, le handball demeure un pilier fort de l’offre de beIN SPORTS. La discipline représente plus de 300 matchs de handball, toutes compétitions confondues par saison sur nos chaînes. Nous nous approchons des volumes d’une saison de Ligue 1 sur nos antennes. Concernant le championnat du monde de handball, nous produisons l’intégralité des 76 matchs. Sur chacune des compétitions, nous avons jusqu’à 13 caméras. A partir des demi-finales, plus de 19 caméras dont une «spider» seront mises en place. Plus de 200 techniciens travaillent sur ces rencontres.

MEDIA +

D’un événement à l’autre, structurez-vous les dispositifs de la même façon?

FLORENT HOUZOT

Pour l’ensemble des événements, nous nous appuyons en effet sur une programmation calée sur le même mode. A ce titre, nous avons des compétitions en intégralité, la plupart du temps en exclusivité. Nous souhaitons également se positionner en amont de l’événement et ne pas simplement prendre l’antenne 3’ avant le coup d’envoi. Avec plus de 3 millions d’abonnés, nous nous adressons à des fans de sport qui veulent apprécier le spectacle le plus largement possible. Ainsi par exemple, pour l’ensemble des matchs du Championnat du Monde de Handball que nous retransmettons, nous sommes à l’antenne 45’ avant le coup d’envoi. Une retransmission sportive sur beIN, qu’il agisse de football, de rugby ou de handball, est en 3 actes: l’avant match, le match et l’après match.

MEDIA +

2017 est une année impaire, peu propice aux événements sportifs…

FLORENT HOUZOT

Le championnat de handball est en effet l’une des seules compétitions majeures internationales cette année. C’est un enjeu important pour nous et le monde du sport. Cette compétition sera scrutée puisqu’en septembre 2017, nous saurons si Paris obtient l’organisation des Jeux en 2024. Il est toujours bon de continuer à montrer que la France sait organiser, produire et diffuser ce type d’évènements. A l’occasion de ce Mondial de handball, nous avons mis sur le marché un lot constitué du quart de finale avec l’équipe de France, de la demi-finale avec l’équipe de France et de la finale avec ou sans l’équipe de France. Nous sommes ravis que TF1 ait remporté cet appel d’offre.

MEDIA +

Pourquoi ne pas étendre votre politique de partage de droits ?

FLORENT HOUZOT

Parce qu’il s’agit d’une politique interne à beIN. Nous sommes une chaîne à péage et proposons déjà une bonne base. La vente de droits permet d’amortir les coûts sans les rentabiliser totalement. Que ce soit sur une chaîne gratuite ou payante, les grands événements de sports ne sont pas rentabilisés. Nous résonnons donc en termes de grille globale.

MEDIA +

Dans l’échelle de motivation des abonnés, quels sont les sports populaires ?   

FLORENT HOUZOT

Il n’y a pas véritablement d’échelle. Parmi les différents sports, nous avons des événements vecteurs d’abonnements. Nous résonnons par discipline. Lorsqu’on veut séduire des abonnés avec du rugby ou du basket, nous devons avoir l’événement que l’on considère comme vecteur d’abonnements.

MEDIA +

Les chaînes payantes privent-elles les chaînes gratuites de sports ?

FLORENT HOUZOT

Non, c’est l’inverse. Le payant contribue à la diffusion, sur les chaînes gratuites, de grands événements de sports. Que ce soit l’Euro ou la Coupe du Monde de rugby, lorsque TF1 achetait l’intégralité des droits, elle était dans l’impossibilité de les diffuser en totalité, mais aussi de les financer. C’est pourquoi, les droits étaient mis sur le marché et sous-licenciés à d’autres chaînes.