Deezer, le leader du streaming en France se lance dans la production de contenus et de podcasts originaux, disponibles sur ses plateformes web et mobile depuis le 28 novembre 2016. Les détails avec Frédéric ANTELME, Directeur du Contenu France de Deezer.
média+ : En investissant dans la production de contenus et podcasts originaux, Deezer souhaite-t-elle passer à la vitesse supérieure ?
Frédéric ANTELME : Avec nos 6 millions d’abonnés, il est totalement logique pour une plateforme comme la nôtre, d’enrichir une plateforme à base de contenus audio inédits. Notre activité se déploie de deux façons. D’un côté, nous développons des produits musicaux à l’instar de playlists que nous agençons de la meilleure manière possible pour l’utilisateur. A côté de cela, on déploie de nouvelles formes de contenus. On propose de la radio en streaming (Skyrock, Radio France, Les Indés Radios,…). C’est un bon moyen pour ces acteurs de faire résonner leur marque à travers une consommation décentralisée. Deezer acquiert aussi des podcasts auprès des radios et se lance dorénavant de la production de contenus inédits. Notre ADN est d’offrir une expérience supplémentaire autour de l’audio.
média+ : Est-ce une demande précise des utilisateurs ?
Frédéric ANTELME : Disons qu’il y a une tendance globale dans le monde entier. Deezer a des utilisateurs de tout âge, de toute catégorie socioprofessionnelle et avec des centres d’intérêt variés. Notre ambition est de créer des rendez-vous marquants et de personnaliser notre plateforme en l’incarnant avec concepts uniques. Autant Netlix et YouTube ont changé la manière d’aborder les contenus vidéos, autant l’audio a été moins «disrupté» à ce jour. Des acteurs comme Slate ou Buzzfeed aux Etats-Unis y voient d’ailleurs un attrait, avec de nouvelles manières de raconter des histoires via l’audio.
média+ : Quels sont les nouveaux contenus originaux engendrés par Deezer ?
Frédéric ANTELME : Nous avons initié 3 projets qui ont 3 directions différentes. Le niveau 1, c’est la playlist commentée et améliorée avec un mélange de musique et de talk. Dans «La Playlist de la ma vie», un artiste pourra évoquer les grands moments de son parcours à travers des chansons. Le niveau 2 mêle talk et fiction. C’est le cas de «Nostalgie 2050» (8 épisodes de 20 à 30’), un projet hybride entre divertissement et pop culture actuelle avec un prisme fictionnel sur la situation en 2050. Enfin, niveau 3, des documentaires audio racontant la vie d’un groupe. «Sur la route avec les Insus» (30’) nous emmène par exemple au cœur de la 1ère journée de la tournée d’automne des Insus. C’est un roadbook audio rythmé par des interviews et des extraits de concerts.
média+ : Qui produit ces contenus ? Faites-vous appelle à des prestataires ?
Frédéric ANTELME : Oui, nous travaillons avec différents partenaires. Le projet «La Playlist de ma vie» est produit par Hide Park, une filiale de 3ème Œil Productions. «Sur la route avec les Insus» est fabriqué par François Ravard, le producteur et manager du groupe. Enfin, le projet «Nostalgie 2050» a été réalisé avec un média, Brain Magazine. Avant de nous lancer, on a rencontré beaucoup d’acteurs de la création qui ont établi une manière différente de voir les choses pour l’appliquer à l’audio.
média+ : Quelle sera votre cadence de lancement de nouveaux programmes ?
Frédéric ANTELME : Nous devrions lancer 4 à 5 projets l’année prochaine. Cela sera déterminé au gré des rencontres et des nouveaux formats qui vont nous séduire. Côté budget, cela reste confidentiel.
