Netflix : une nouvelle fiction sur la corruption au Brésil arrive

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Le vaste scandale de corruption Petrobras qui secoue le Brésil deviendra en 2017 un lm et une série Net ix, grâce à deux réalisateurs qui ont décidé de faire un «thriller» à partir d’une réalité dépassant toute ction. Depuis deux ans, les Brésiliens suivent avec fascination et dégoût l’enquête «Lava jato» (Lavage rapide) qui vise l’ex-président Lula, nombres d’hommes politiques et de riches chefs d’entreprises, accusés d’avoir détourné des millions de dollars à travers des contrats truqués de la compagnie publique pétrolière Petrobras. Pouvoir, argent, trahison, enquêteurs intrépides : quoi de mieux pour un scénariste ? «Notre objectif est de faire un lm commercial», déclare le réalisateur Marcelo Antunez, qui espère lancer en mai son lm intitulé provisoirement «Police fédérale – la loi est la même pour tous». L’affaire est dans la tête de tous les Brésiliens, habitués à voir chaque nouvel épisode à la une de l’actualité. Mais «c’est une histoire très complexe, non seulement parce qu’elle change chaque jour mais parce que tout a commencé par une petite enquête», explique le cinéaste dans ses bureaux de production à Rio. Il a donc voulu commencer par le début : quand la police a découvert un réseau de change d’argent au noir dans une station-service de Brasilia, qui s’est révélé être la pointe de l’iceberg d’un gigantesque réseau de corruption. Les tournages ont démarré en novembre à Curitiba (sud), où se concentre l’enquête. Une série, encore sans titre et produite par Net ix, sera elle lancée sous la direction du célèbre réalisateur brésilien José Padilha, déjà à l’oeuvre sur cette plateforme dans la série à succès «Narcos» sur la vie du légendaire baron de la drogue colombien Pablo Escobar. Il a aussi réalisé le lm «Troupe d’élite» (2007) et un remake de «Robocop» (2014). L’opération «Lavage rapide» est une bonne histoire à raconter mais elle est aussi un terrain miné politiquement. Certains Brésiliens accusent en effet les enquêteurs, dirigés par l’implacable juge Sergio Moro, de s’acharner surtout contre des personnalités de gauche.