Le principal syndicat des producteurs de disques a exhorté jeudi les pouvoirs publics à remplacer rapidement «les grands discours très positifs» par des «actes» pour lutter contre «la crise très grave» qui touche ce secteur. «Depuis l’arrivée du président de la République, on entend de bons discours, courageux, mais il n’y a pas une disposition de quelque nature que ce soit qui ait été prise pour conforter la filière», a déclaré Hervé Rony, le directeur général du Snep (Syndicat national de l’édition phonographique), lors d’un point presse de présentation des chiffres de vente de disques. «On a l’impression qu’il existe une volonté sincère des pouvoirs publics, mais les choses tardent (…). Nous espérons qu’entre les grands discours très positifs qu’on entend et le passage aux actes, nous aurons de bonnes nouvelles dans les prochaines semaines», a-t-il ajouté. «Nous sommes un peu comme saint Thomas, on aimerait voir pour croire», a-t-il dit. Interrogé sur la mission sur la lutte contre le téléchargement illicite confiée à Denis Olivennes, le P.-D.G. de la Fnac, M. Rony a répondu: «ce qui nous inquiète, c’est qu’on est déjà début novembre et qu’il n’y a rien de concret alors que la crise est très grave». Il a ajouté ne pas connaître la date à laquelle M. Olivennes rendrait ses conclusions: «je ne pense pas que ce soit possible avant la fin du mois, mais ce n’est qu’une intuition, il ne nous a rien dit». Le Snep aimerait notamment voir déplafonné le crédit d’impôts adopté l’an passé pour la filière musicale, limité à 500 000 euros par entreprise et par exercice