TNT/ Groupe M6 : Paris Première sera candidate au canal 23

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Le groupe M6 présentera la candidature de sa chaîne Paris Première en cas d’appel d’offres pour le canal 23 de la TNT gratuite, a déclaré lundi son président Nicolas de Tavernost, lors d’un déjeuner de presse. «Oui, nous serons candidats», a-t-il dit, «sauf si l’État préempte la fréquence» laissée bientôt libre par la chaîne Numéro 23 (que le CSA a condamnée à fermer en juin prochain pour fraude, NDLR). «Nous faisons du passage en gratuit de Paris Première une priorité» et «nous saisirons toutes les occasions» pour cela, a souligné le président de M6 devant l’Association des journalistes médias. Outre Paris Première, M6 pourrait également présenter à cet appel d’offres la candidature de son projet de chaîne de télé-achat, jusqu’ici refusé par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). «L’un n’exclut pas l’autre, nous avons souvent présenté plusieurs projets. Nous aurons les deux», a-t-il dit. La chaîne Numéro 23 a déposé un recours auprès du Conseil d’État contre la décision du CSA, mais s’il est rejeté dans les prochaines semaines, le CSA pourrait organiser dès juin un appel à candidatures pour le canal 23. Fin décembre, le CSA avait refusé le passage de Paris Première en gratuit. M6 a déposé un recours contre cette décision devant le Conseil d’État, dont le jugement est attendu entre juillet et novembre. La fréquence 23 sera donc pour cette chaîne une nouvelle chance de passer en gratuit. «Je ne comprends toujours pas pourquoi nous n’avons pas été autorisés» à diffuser Paris Première en gratuit, a lancé le patron du groupe M6. Il a répété que l’avenir de Paris Première n’était «pas garanti au-delà de 2017», date à laquelle devront être renégociés les contrats avec ses diffuseurs, CanalSat en tête. Pour M. de Tavernost, Paris Première n’a «pas été traitée de manière équivalente à LCI», la chaîne d’info de TF1 qui a été autorisée à passer en gratuit. «Ici, il faut être en faillite pour continuer son activité», a-t-il commenté avec ironie, allusion au fait que le CSA a pris comme critère premier le fait que LCI aurait pu fermer si elle restait payante.