Vivendi continue de se renforcer au capital de l’éditeur français de jeux vidéo sur mobile Gameloft

Le groupe de médias et de contenus Vivendi a continué à se renforcer au capital de l’éditeur français de jeux vidéo sur mobile Gameloft et détient désormais 26,69% du capital, a-t-il annoncé lundi dans un communiqué.

«Vivendi annonce détenir aujourd’hui (lundi, NDLR) 26,69% du capital de Gameloft», déclare le groupe, alors qu’un avis de l’Autorité des marchés financiers publié une heure plus tôt annonçait déjà que le groupe détenait «25,04% du capital et 22,20% des droits de vote» à la date de jeudi dernier. Vivendi «a déclaré avoir franchi en hausse le 1er décembre 2015, les seuils de 20% du capital et des droits de vote» de Gameloft puis, «le 3 décembre 2015, le seuil de 25% du capital de la société», précise l’avis.

Cette participation de 26,69% «représente un total de 22,7 millions d’actions acquises sur le marché pour un montant total de 111,6 millions d’euros», ajoute Vivendi.

Le groupe, qui a affirmé sa volonté de se renforcer dans les contenus, répète par ailleurs qu’il «envisage de poursuivre ses achats en fonction des conditions de marché». «Au cours des prochains mois, Vivendi entend privilégier une approche constructive permettant d’étudier une collaboration fructueuse pour les deux groupes. Si une telle approche ne se conclut pas favorablement, Vivendi n’exclut pas de prendre le contrôle de Gameloft», explicite-t-il. Entré de façon non sollicitée au capital du groupe début octobre, Vivendi s’est depuis régulièrement renforcé. Selon sa précédente déclaration, il détenait 15,98% du capital à la date du 10 novembre.

Selon la réglementation boursière française, un groupe est tenu de lancer une offre publique sur une société lorsqu’il détient plus de 30% de son capital ou de ses droits de vote. La famille Guillemot, fondatrice de Gameloft et premier actionnaire jusqu’à l’irruption de Vivendi, a elle aussi chercher à se renforcer au sein du capital face à l’offensive du géant des médias. Le 30 novembre, elle détenait ainsi 16,63% du capital et 25,11% des droits de vote, contre 13,67% et 22,5% respectivement avant l’arrivée de Vivendi.

Dans sa déclaration à l’AMF, la famille expliquait alors qu’elle prendrait «les mesures nécessaires pour éviter une prise de contrôle rampante par des personnes qui pourraient remettre en cause la stratégie et la vocation mondiale de Gameloft au détriment de l’intérêt de la société et de tous ses actionnaires».

Dans un avis distinct, le fonds d’investissement Amber Capital a lui déclaré avoir franchi en baisse le 1er décembre les seuils de 10% du capital et des droits de vote de Gameloft, suite à une cession d’actions sur le marché, et conserver une participation de 8,66% du capital et 7,68% des droits de vote.