«Notre volonté est d’acquérir et de commercialiser aujourd’hui des droits audiovisuels»

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Sylvia TASSAN-TOFFOLA, Présidente d’Amplifi France, entité Trading & Content Media de Dentsu Aegis Network

TF1 vient d’acquérir les droits d’un nouveau format : «Ninja Warrior». Afin d’en savoir davantage sur les dessous de cette acquisition, média+ s’est entretenu avec Sylvia TASSAN-TOFFOLA, Présidente d’Amplifi France, entité Trading & Content Media de Dentsu Aegis Network qui a vendu le format. Elle nous dévoile également ses autres projets.

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Créé en 1997 au Japon, «Ninja Warrior» vient d’être acquis par TF1 auprès de Dentsu. Comment un groupe de communication a-t-il été amené à commercialiser des formats TV pour le marché européen ?

Sylvia TASSAN-TOFFOLA

Dentsu Aegis Network est le 3ème groupe de communication mondial. L’entreprise a toujours investi dans la création et la production de contenus audiovisuels (sports et entertainment). Depuis une vingtaine d’années, Dentsu investit par exemple dans tous les films Universal au niveau mondial. Concernant le sport, le groupe détient la gestion des droits de la NBA mais aussi des JO 2020 pour l’Asie. En ce qui concerne les formats audiovisuels, Dentsu a racheté en fin d’année dernière les droits de «Ninja Warrior» à TBS qui a créé ce format en 1997. L’agence de contenus du groupe, «The Story Lab», qui existe en Europe et aux Etats-Unis, a été choisie pour commercialiser le format localement auprès des différentes chaînes. Historiquement, «The Story Lab» faisait de la production de contenus de Brand Content. Par cet ADN, notre volonté est d’acquérir et de commercialiser aujourd’hui des droits audiovisuels, de développer nos propres contenus, mais aussi de travailler main dans la main avec des producteurs nationaux ou internationaux.

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Quel a été le rôle de Dentsu Aegis Network dans la vente du format «Ninja Warrior» en Europe ? 

Sylvia TASSAN-TOFFOLA

Diffusé dans 157 pays, principalement en Asie, Amérique du Nord et Europe, «Ninja Warrior» est un format de jeu événementiel qui mixe sport et divertissement, et dans lequel les concurrents viennent se défier sur un parcours d’obstacles, autour d’épreuves de plus en plus difficiles au fil de la compétition. Nous avons commencé à rencontrer TF1 au MIPCOM 2015. TF1 Production assurera la production du jeu. L’Allemagne et l’Italie sont actuellement en cours de signature. La saison 2 de «Ninja Warrior» a été signée sur ITV en Angleterre. La saison 1 du format avait enregistré 4M de téléspectateurs en moyenne en Access avec une pointe à 5,4M pour la finale. Les scores ont atteint 41% de pda sur ménagères avec enfants. Chaque pays adapte selon la culture de son territoire. En revanche, il y a une bible comme dans tous formats avec un cahier des charges précis.

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Les agences de contenus ont-elles vocation à remplacer les sociétés de production ?

Sylvia TASSAN-TOFFOLA

Nous sommes sur un marché d’idées. Ces idées n’appartiennent pas à un corps de métier en particulier. Néanmoins, il est nécessaire d’avoir un savoir-faire et une légitimité dans la production audiovisuelle. Ce n’est pas la même chose que la production publicitaire. A terme, nous pensons que la création et la production de formats audiovisuels sont un vrai levier de diversification et de croissance.

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Quels sont les autres droits de formats TV qui appartiennent au Groupe ?

Sylvia TASSAN-TOFFOLA

Nous avons acheté les droits mondiaux d’un «paper format» indien qui s’appelle «Street Stars». Nous commençons à rechercher un partenaire (producteur ou diffuseur) en France pour ce programme. Il s’agit d’une compétition mettant en avant des artistes de rue. L’enjeu est d’utiliser les réseaux sociaux et le mobile pour inciter les téléspectateurs à faire des dons à ces artistes, ce qui leur permet de rester en jeu. Avec un ciblage 15-34 ans, ce format se veut très digital.