France 24 met ses programmes à disposition de la future chaîne d’info publique

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France 24 pourra mettre une partie de ses programmes à disposition de la future chaîne d’information publique, dont le lancement est prévu pour septembre 2016, a proposé mercredi devant des députés Marie-Christine Saragosse, présidente de France Médias Monde. «Nous proposons gratuitement à ce stade ce que nous avons, c’est-à-dire notre chaîne linéaire, nos «breaking news», nos magazines qui sont formatés pour les chaînes d’info (…) », a détaillé la présidente du groupe lors d’une audition par les députés. France 24 a notamment proposé de mettre ses programmes à disposition de la future chaîne d’info nationale la nuit, entre minuit et 6h00 du matin, afin de «faire des économies», a poursuivi Mme Saragosse. Le groupe France Médias Monde, qui chapeaute France 24 et la radio RFI, fait partie du comité de pilotage du projet de chaîne publique d’information en continu porté par la patronne de France Télévisions Delphine Ernotte. Ce projet, qui rassemble d’autres acteurs de l’audiovisuel public (Radio France et l’Ina), pourrait commencer uniquement sur le web mais vise une fréquence sur la TNT. «Nous sommes les mains dans le cambouis pour ce travail que nous faisons en bonne intelligence avec nos partenaires (…)», a estimé Mme Saragosse lors d’une audition devant les commissions des Affaires culturelles et des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. A l’instar du PDG de Radio France Mathieu Gallet, qui a souligné devant les députés mi-novembre que cette chaîne devrait être réalisée sans moyens supplémentaires, Marie-Christine Saragosse a souligné la difficulté de créer des contenus nouveaux à coûts constants. «Là où on a une difficulté non résolue, sur laquelle nous travaillons, c’est si on nous demandait de proposer des choses que nous ne faisons pas aujourd’hui», a-t-elle indiqué. La dirigeante est par ailleurs revenue sur le projet de diffusion en espagnol de France 24, qui ne pourra pas, selon elle, être financé en 2016. «Nous sommes le seul grand groupe international de média à ne pas avoir de version en espagnol», a-t-elle regretté, ajoutant qu’il faudrait pour commencer le projet «1,5 million d’euros cette année et 3,5 millions l’année prochaine».