Avec 13 millions de téléspectateurs chaque mois, Paris Première (Groupe M6) s’impose comme la chaîne payante la plus regardée mais aussi la plus puissante en soirée (18h-24h00), selon la dernière vague du Médiamat’Thématik. Pour parler de la chaîne, de son avenir et de ses projets éditoriaux, média+ s’est entretenu avec Jonathan CURIEL, Directeur général de Paris Première.
MEDIA +
Paris Première a renouvelé ses principaux contrats avec les distributeurs. Êtes-vous soulagé ?
JONATHAN CURIEL
Tout d’abord, nous avons été déçus par la décision du CSA qui a refusé notre passage sur la TNT gratuite. Nous regrettons ce choix car notre vocation est de faire de la télévision pour le plus grand nombre. Par ailleurs, notre offre réussit à conjuguer «qualité des programmes» et «audiences», comme le prouve le dernier Médiamat’Thématik. Les chaînes de notre calibre sont peu nombreuses à proposer une offre aussi diversifiée tout en rassemblant du public. Paris Première est la chaîne payante leader auprès de CSP+ parmi les généralistes. Quant au renouvellement pluriannuel des accords avec les distributeurs, cela nous permet de continuer notre route bien que nous soyons dans un contexte de chaînes payantes toujours très compliqué.
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Paris Première a-t-elle entamé une logique de programmation offensive?
JONATHAN CURIEL
En termes de programmes, notre souhait est de conserver l’ADN de la chaîne. Nous capitalisons sur une offre de spectacles, pièces de théâtre, one-man show et cérémonies essentiellement diffusées en direct. Nos choix sont arbitrés en fonction des opportunités. Deuxième pilier, des documentaires inédits de 52’ diffusés régulièrement. Nous lançons par exemple une collection autour des plats iconiques de la gastronomie française. Après avoir enregistré un bon score sur «Le jambon beurre», nous pourrions le décliner sur le steak frites ou les œufs mayonnaises. Les documentaires, nous en fabriquons aussi dans le domaine de la mode et des arts. A venir, des films sur Warhol, Velazquez et Bonnard. Nous tentons souvent de les rattacher à l’actualité.
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Magazines, cinéma et séries sont-ils toujours les piliers de la chaîne?
JONATHAN CURIEL
Bien entendu ! Nous proposons 7 magazines frais par semaine : «Zemmour et Naulleau» (qui sera d’ailleurs diffusé en Prime Time et en direct le 4 mai, ndlr), «Ça balance à Paris», «Paris Dernière», «Très très bon», «La mode la mode la mode», «Hôtels du monde» ou encore notre agenda culturel «A l’affiche» qui met en valeur les partenariats de la chaîne et les événements culturels. Nous devrions aussi lancer de nouveaux magazines à la rentrée. Nous sommes enfin très atypiques sur le cinéma avec des cycles et des thématiques exigeantes et divertissantes. Côté série, nous proposerons bientôt «Salamandre», un thriller politique belge.
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Que préparez-vous pour la grille de rentrée ?
JONATHAN CURIEL
Nous allons mettre un peu plus d’humeur et d’humour dans nos magazines. Nous les ferons évoluer dans une atmosphère plus chaleureuse. L’idée est de donner plus de saillances et d’aspérités à Paris Première. Nos émissions doivent être encore plus animées, parfois rythmées par des pastilles humoristiques. Nous devons avoir l’impression qu’il se passe quelque chose à l’antenne. A la rentrée, nous devrions annoncer 3 à 4 événements spéciaux qui devraient électriser et dynamiter la grille. A ce jour, nous avons «Le Ben & Bertie Show» que nous allons rééditer. D’autres propositions vont suivre. Nous voulons aussi travailler sur le recentrage de la marque Paris Première sur Paris. L’ambition est de remettre en avant l’identité parisienne au cœur de la chaîne, sans être excluant.
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Conservez-vous les «Gérard de la TV» ?
JONATHAN CURIEL
Absolument ! «Les Gérard» ont enregistré des scores en hausse par rapport à la saison précédente avec 190.000 téléspectateurs. Même si la cérémonie est perfectible, nous pouvons toujours nous améliorer, notamment sur les textes et le déroulé de la soirée.
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De nouvelles têtes d’affiches pour incarner l’antenne ?
JONATHAN CURIEL
Oui, nous allons tenter d’amener à la rentrée des incarnations à l’antenne. Paris Première a toujours eu des têtes d’affiche plus ou moins connues et l’idée est d’en proposer d’autres à la fois sur des magazines existants mais aussi sur des formats qui n’en ont pas. C’est le cas de la collection documentaire «60 ans de télé» ou de la pastille culturelle «A l’affiche».