A l’occasion de la diffusion ce lundi 16 mars à 20h50 sur France 3 du documentaire «Des chansons en héritage», média+ s’est entretenu avec Mireille DUMAS, Journaliste & Productrice qui a piloté ce film. Plus largement, elle revient pour nous sur ses différents projets télévisuels en cours.
média+ : Créée en 1991, MD Productions est à la fois votre société de production ainsi qu’une agence de presse.Quelle est votre logique de productrice ?
Mireille DUMAS :Je travaille aujourd’hui essentiellement pour France 3 qui me commande chaque année entre 4 et 5 films de 120’ en Prime Time. Il s’agit de portraits d’artistes. Dans la fabrication de chacun d’entre eux, nous tentons d’allier les chansons, les séquences filmées, les témoignages ainsi que les images d’archives. Nous mettons en perspective leur parcours à travers l’évolution de la société. Le prochain documentaire inédit destiné à France 3 portera sur «Alain Souchon et Laurent Voulzy : le duo magique». Programmé lundi 30 mars en première partie de soirée, le film évoquera l’histoire de ces deux artistes français qui se sont mariés professionnellement il y a plus de quarante ans. Dans cette même lignée, mon équipe et moi-même travaillons aujourd’hui sur d’autres documentaires axés sur la chanson et les chanteurs français.
média+ : Refaire «Bas les masques» ou «Vie privée, vie publique», ça vous tenterait ? Le magazine vous manque-t-il ?
Mireille DUMAS : Non, ça ne me manque pas du tout. Je suis très heureuse. Je ne pourrai jamais revenir à l’antenne avec une émission que j’ai déjà animée. J’ai besoin d’aller de l’avant. Depuis l’arrêt de «Vie privée, vie publique» en 2011 en plein succès, je n’ai fait aucune démarche auprès de France 3 pour leur proposer un nouveau magazine incarné par mes soins. Néanmoins, je ne m’interdis pas de refaire de l’antenne. Encore faut-il trouver un concept évident et porteur de sens. Je ne l’ai pas encore trouvé. Lorsque l’idée apparaîtra, peut-être aurais-je aussi envie de la faire incarner par quelqu’un d’autre.Quant aux réadaptations de «Bas les masques» ou de «Vie privée, vie publique»,tout est possible à la télévision mais ces magazines reposaient essentiellement sur une façon d’interviewer. D’ailleurs, j’ai toujours indiqué qu’il était dommage d’avoir abandonné le titre «Vie privée, vie publique». Il était tellement en avance en 2000 qu’il est aujourd’hui totalement adéquation avec ce que l’on vit.
média+ : Animer «Le Divan» sur France 3, ça vous aurait plu ?
Mireille DUMAS : Ah non, pas du tout ! J’ai toujours voulu porter et incarner mes propres concepts. Il m’est impossible de reprendre le programme de quelqu’un d’autre. Même si je suis souvent comparé à «l’accoucheuse», je ne peux pas être dans une situation à la fois d’intervieweur et de psychanalyste. De «Bas les masques» à «La vie à l’endroit» en passant par «Vie privée, vie publique», je tentais de peindre la société dans laquelle nous sommes, avec ses tabous, ses avancées et ses reculs à travers un destin individuel qui était porteur d’universalité.
média+ : Vous société développe actuellement des fictions. Qu’en est-il ?
Mireille DUMAS : La fiction m’intéresse beaucoup depuis des années. J’ai produit en 2003 pour France 2, «Une preuve d'amour», un téléfilm de Bernard Stora, avec Éric Elmosnino et Anouk Grinberg. Cette fiction sera prochainement rediffusée sur France 3. Et concernant mon envie de fiction, des professionnels du cinéma se sont rapprochés de moi afin que nous puissions développer ensemble des films inspirés de documentaires, de rencontres ou de témoignages. Pour votre mémoire, les réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache s’étaient inspirés du documentaire «A la vie, à la mort» que j’avais produit, pour réaliser le film «Intouchables».
m.dumas@mdprod.com