Les demandes de dépôt de la marque «Je suis Charlie» refusées

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Les demandes de dépôt de la marque «Je suis Charlie», qui se sont multipliées depuis l’attentat contre «Charlie Hebdo» mercredi dernier, ont été rejetées mardi par l’Institut national de la propriété intellectuelle (Inpi). «Ce slogan ne peut pas être capté par un acteur économique du fait de sa large utilisation par la collectivité», explique l’Inpi dans un communiqué. Le logo «Je suis Charlie», 3 mots en blanc et gris sur fond noir reprenant la typographie de l’hebdomadaire satirique, était l’objet depuis plusieurs jours de nombreuses tentatives d’exploitation mercantile. «Depuis le 7 janvier, l’INPI a reçu de nombreuses demandes de marques «Je suis Charlie», ou faisant référence à ce slogan», et l’institut «a pris la décision de ne pas enregistrer ces demandes de marques, car elles ne répondent pas au critère de caractère distinctif», souligne le communiqué.De nombreux produits – t-shirts, autocollants, badges… – affichant le tristement célèbre logo sont cependant déjà en vente sur les plateformes de vente en ligne. Certaines, comme Ebay et Amazon, se sont engagées à reverser leurs commissions à l’hebdomadaire, quand d’autres ont retiré ces produits de leurs boutiques en ligne. L’homme à l’initiative de la mention et de l’image reprises a par ailleurs déclaré dans un tweet que «le message et l’image sont libres de toute utilisation en revanche je regretterais toute utilisation mercantile». Joachim Roncin, directeur artistique et journaliste musique au magazine gratuit Stylist, avait créé le logo mercredi dernier quelques minutes après l’attentat. Le logo avait alors été utilisé lors de rassemblement de soutien à l’hebdomadaire pour des panneaux et l’expression «Je suis Charlie» a été scandée et est devenue un slogan repris dans plusieurs langues. Il est notamment devenu l’un des hashtags les plus populaires du réseau Twitter, en figurant dans plus de 5 millions de messages postés sur ce réseau social, selon Twitter France.