Entretien avec Stephen Stohn

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Actuellement diffusée en France sur JUNE, «Degrassi : Nouvelle Génération» est en réalité le spin-off de la série «Les Années Collèges». On y retrouve les personnages de la série originale qui sont à présent les parents des jeunes collégiens de cette nouvelle génération. Comment expliquer une telle longévité télévisuelle ?

Stephen STOHN

Créée en 2001, «Degrassi: Nouvelle Génération» a entamé sa 14ème saison. C’est une série mettant en scène toutes les situations que n’importe quel adolescent peut expérimenter au lycée, au cours de ses 4 années d’études. Nous construisons ce programme autour de deux logiques : l’action et la comédie. Nous conservons aussi la même cohérence tout au long des 317 épisodes tournés depuis 14 saisons. L’autre clé de la longévité est de travailler avec rigueur et détermination sur l’identité de chacun de nos personnages. La logique est de faciliter l’identification que le public peut avoir vis-à-vis de ces derniers.

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Particulièrement populaire outre-Atlantique, la série «Degrassi» reste assez peu connue en France. Une explication ?

Stephen STOHN

Je n’ai pas d’explication particulière. En revanche, la série se vend très bien dans le monde. Pourquoi ? Parce que nous traitons de problématiques universelles : amitiés, coups de cœur, chagrins, sexualité, violences familiales, pertes de repères ou maladies graves… Vous pouvez facilement constater que la série a beaucoup changé au fil des années. Lorsque ma femme a créé «Degrassi» il y a maintenant presque 30 ans, l’industrie télévisuelle était très différente de celle d’aujourd’hui.

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Comment le traitement narratif de la série a-t-il évolué concrètement ? 

Stephen STOHN

Sur un épisode de 30’, nous racontons 2 à 3 fois plus d’histoires que dans la 1ère série, «Les Années Collèges». Le rythme est plus rapide, il y a davantage de suspense et de cliffhangers. Ces éléments interviennent  pour la simple et bonne raison que le public n’a plus de temps à perdre. Nous devons réussir à conserver leur attention pendant une demi-heure. C’est ça le nouveau défi des producteurs de séries.

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Quelle est votre astuce pour renouveler les histoires d’une fiction créée il y a 30 ans ?

Stephen STOHN

La priorité est d’offrir des histoires les plus vraies possibles. Nos acteurs ont quasiment le même âge que celui de leurs personnages. Ainsi quand les élèves de «Degrassi» arrivent à la fin de leur année de terminale, il est temps pour eux de s’en aller. De nouveaux personnages débarquent ainsi.