L’emploi en IDF soutenu par le marché international

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En 2012 en IDF, région qui concentre l’essentiel de l’activité de la production, il y avait 19.243 emplois permanents, en hausse de près de 4%, pour arriver «à un niveau jamais atteint». Un phénomène accueilli avec enthousiasme à la Région alors que la moitié des entreprises du secteur n’ont aucun salarié permanent, mais uniquement des intermittents. 113.002 emplois intermittents ont été comptabilisés, chiffre en repli de 6% lié essentiellement à la baisse des budgets du cinéma français et la baisse du nombre de jours de tournage. Enfin la masse salariale globale, qui connait de «fortes pressions» sur les rémunérations, n’a quasiment pas augmenté (+0,4%). Dans le même temps, le nombre d’entreprises marque le pas pour la 1ère fois depuis le début des années 2000, après un bond de 60% entre 2001 et 2013, pour s’établir à 2.006 (contre 2.044 en 2012). Et encore sur les quelque 2.000 entreprises qui produisent des films pour le cinéma, seulement 10% ont produit un long métrage et quelques-unes au contraire en ont signé plusieurs. Parmi les entreprises qui ont créé le plus d’emplois permanents, tout en ayant largement recours aux intermittents, M. Veillon cite Europacorp, Studio Canal, Wild Bunch, en plus de Illumination McGuff. Le succès de l’animation français ne se dément d’ailleurs pas. Cela a été le cas dernièrement avec «Minuscule» fabriqué aussi en France par Futurikon. Même l’Asie est intéressée par le savoir-faire français. Ainsi le studio Buf a participé à l’aventure «The grand master», le dernier film de Wong Kar-Wai. Le patrimoine exceptionnel de Paris et de sa région attirent encore et toujours également les productions étrangères (80% sont tournées en Ile-de-France).Ainsi les 42 épisodes d’une série chinoise («Fleurs et brumes») se tournent à Paris, mais aussi des productions américaines («Red 2», «Les schroumpfs 2») bénéficiant comme les autres du crédit d’impôt international. A cela s’ajoutent des productions japonaises, britanniques (come les films «Week-end» ou «The love punch»), indiennes, russes et même pour la 1ère fois indonésienne. Depuis 10 ans, la Région a soutenu 546 oeuvres à travers une dotation annuelle de 14 millions d’euros distribuée entre une trentaine d’oeuvres (environ 400.000 euros par oeuvre en moyenne). Pour un euro investi, ce sont 15,6 euros qui sont dépensés localement (restauration, constructions de décors etc), souligne-t-on également à la Région. 2013 s’annonce plutôt bien avec une reprise attendue de la croissance de la masse salariale.