Hier matin, dans le cadre d’un petit déjeuner presse organisé à France Télévisions, un point d’étape a été dressé autour de l’activité de pluzz VàD, lancée en mai 2012. L’occasion de nous entretenir avec Yann CHAPELLON, PDG de France Télévision Distribution.
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La vidéo à la demande est-elle devenue l’une des meilleures façons de générer des recettes nouvelles pour France Télévisions Distribution ?
Yann CHAPELLON
La VàD est un axe de développement capital. Lancée en mai 2012, la plateforme Pluzz VàD édite et met à disposition quotidiennement, près de 30 films, téléfilms, séries d’animation et documentaires. Depuis 18 mois, nous avons réussi à constituer un catalogue de 4.000 programmes TV et 2.000 films. Pour arriver sur ce marché, nous avons collaboré avec les différentes plateformes existantes (boxs ADSL, iTunes, CanalPlay,…). Sous l’enseigne Pluzz VàD, nos catalogues ont été mis à disposition. Cela nous a permis d’afficher une croissance significative pour un chiffre d’affaires net éditeur établi à 4,6 M€ en 2013, soit 3,5 fois plus que ce que nous faisions en 2010. Cela représente à ce jour, 12% du C.A. de France Télévisions Distribution, et 25% de notre C.A. Vidéo. Globalement, depuis 3 ans, nous avons presque systématiquement compensé la baisse du marché DVD par la performance de la VàD.
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Comment répondre au mieux à la réalité des usages des consommateurs ?
Yann CHAPELLON
La réalité des usages, c’est le multi-écrans et la capacité de consommer du contenu audiovisuel où je veux et quand je veux. De ce fait, il ne doit pas y avoir de temps de latence sur la mise à disposition des œuvres. L’autre réalité, c’est la mutation du physique vers le numérique. Parmi ce qui fonctionne le mieux en termes d’achats VàD : les comédies françaises, les fictions TV et les documentaires. La série «Plus Belle la vie» représente 500.000 actes d’achats depuis février 2013 soit 7% de notre activité VàD en 2013.
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Optimiser les passerelles entre les environnements gratuits et payants, est-ce un enjeu prioritaire ?
Yann CHAPELLON
Oui, c’est l’enjeu du moment. C’est pourquoi nous nous focalisons sur l’optimisation du continuum linéaire-délinéarisé, gratuit-payant. 70% des programmes diffusés en 1ère et 2ème partie de soirée sur France Télévisions se retrouvent systématiquement sur Pluzz Vàd. Alors que le marché de la vidéo à la demande réalise 14% de son chiffre d’affaires sur les programmes TV, il représente 46% de nos ventes.
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Quelles sont vos perspectives de développement sur la VàD ?
Yann CHAPELLON
D’une part, nous allons poursuivre le déploiement du dispositif anti-piratage. D’autre part, nous allons optimiser les passerelles entre le gratuit et le payant. Autre enjeu, mettre à disposition toujours plus de programmes TV sur l’ensemble de nos plateformes. Enfin, nous espérons dépasser les 6M€ de chiffre d’affaires en 2014.
