Canal+ a annoncé la semaine dernière le lancement en décembre d’une vingtaine de chaînes YouTube, dérivées des programmes de ses chaînes traditionnelles, Canal+, D8, D17 et I>Télé. Entretien avec Fabienne FOURQUET, Directrice des Nouveaux Contenus de Canal+.
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En se rapprochant de YouTube, Canal+ semble avoir la ferme intention de renforcer sa visibilité sur le web. Est-ce le cas ?
Fabienne FOURQUET
L’ambition première a été de nous rapprocher de l’écosystème YouTube pour son univers créatif, refuge de jeunes talents. Cette plateforme vidéo est devenue incontournable aujourd’hui sur le web. Avec cet accord YouTube/Canal+, nous intensifierons évidemment notre visibilité sur la toile tout en agrégeant de nouvelles audiences. Avec l’ouverture d’une vingtaine de chaînes YouTube, la volumétrie des vidéos publiées par Canal+ représentera près d’une centaine de contenus par semaine. Néanmoins, nous continuerons à valoriser notre propre player Canal+ pour son caractère à la fois riche, complet, innovant et interactif.
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Vos dispositifs transmédias sont-ils limités au lancement de gros programmes ?
Fabienne FOURQUET
Avec le budget limité dont nous disposons, nous capitalisons exclusivement sur des dispositifs qui vont générer de l’appétence et de la consommation. Puisque nous travaillons essentiellement sur le gratuit, la publicité associée à la plupart des dispositifs digitaux, finance nos projets. Nous disposons d’une équipe d’une trentaine de personnes organisées par chaînes (D8/D17 et les pôles thématiques de Canal+). Les équipes éditoriales et digitales travaillent main dans la main avec les unités de programmes pour être mis au courant des nouveautés et pour ainsi développer des dispositifs digitaux, récupérer des infos supplémentaires, etc. A ce jour, nous travaillons sur le documentaire «Les Insoumises» diffusé fin novembre sur Canal+. Pour soutenir le programme, nous réfléchissons à un dispositif de hashtag, de prise de parole, mais aussi de vidéos qui accompagneront le lancement du documentaire.
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Développez-vous des dispositifs digitaux d’intersaison autour de vos séries ?
Fabienne FOURQUET
Cela fait un an et demi que nous essayons de mettre en place ce système. La fabrication de créations originales sur Canal+ est généralement assez longue à mettre en place. Du coup, l’attente des téléspectateurs entre deux saisons d’une série peut durer près de 18 mois. A ce jour, nous tentons de mettre en place un dispositif de contenus additionnels, en attendant le retour de la 2ème saison des «Revenants».
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Quelle sera la tendance de fond des nouveaux contenus à l’avenir ?
Fabienne FOURQUET
Nous allons continuer à travailler intensément sur le 2nd écran et réussir à mobiliser les audiences non seulement sur l’écran principal, mais aussi sur les autres supports par le biais d’expériences qualitatives, éditorialement riches. En complément d’une télévision collective, nous devons trouver des dispositifs individuels sur ces nouveaux écrans. L’important sera aussi de réfléchir en amont à la déclinaison digitale des programmes pour engager une audience significative autour des nouveaux contenus et de leurs outils transverses.
