CSA : Schrameck juge les lignes éditoriales de France TV «pas assez claires»

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Olivier Schrameck, président du CSA, a estimé mercredi sur  lexpress.fr que «les orientations et les lignes éditoriales de France TV n’apparaissent pas assez clairement», annonçant que le CSA auditionnerait désormais un représentant du groupe tous les 15 jours sur sa politique. Il a en particulier regretté «que la part des programmes régionaux soit abaissée de 25% à 20%». Il a aussi jugé que «rien n’apparaît clairement» sur la place de France O (Outre-Mer) au sein du groupe. «Nous souhaiterions également plus de clarté et de transparence sur les indicateurs de gestion, qui doivent être connus, discutés et améliorés. Une entreprise de service public qui se porte mal financièrement, économiquement ou socialement ne peut pas tenir dans de bonnes conditions son rôle de référence», a-t-il déclaré. Déjà, en septembre, le CSA avait rendu un avis assez critique sur le projet d’avenant au contrat d’objectifs et de moyens (COM) de France TV, qui est en cours de finalisation, notamment sur la place des programmes régionaux. «A nos questions nous attendons des réponses et des explications précises. C’est pourquoi nous allons intensifier notre dialogue : toutes les 2 semaines, un représentant de France TV sera entendu par le CSA pour discuter de la politique mise en oeuvre au sein du groupe». M. Schrameck a aussi insisté sur le rôle de «régulateur économique du CSA», en particulier pour étudier l’éventuel passage de la chaîne d’infos LCI au gratuit, souhaitée par sa maison-mère TF1. «Notre rôle de régulateur économique consiste à mesurer les potentialités de développement et de -diversification d’un secteur, en l’occurrence l’information en continu. Si le législateur nous en donne la compétence et si des demandes nous sont adressées, nous apprécierons les décisions à prendre en fonction d’études d’impact et de consultations. Nous serons attentifs aux considérations économiques, notamment publicitaires, comme aux implications sociales de nos orientations», a-t-il déclaré. Pour lui, «la régulation économique – aujourd’hui notre objectif primordial – est indissociable des formes plus traditionnelles de régulation socio-culturelle. L’une ne peut aller sans l’autre, leur conjonction marque le rôle irremplaçable du CSA». Enfin, pour parvenir à une régulation «mondialisée, globalisée et, d’abord, européanisée», il compte réunir  les dirigeants de six instances de régulation européennes pour une conférence des régulateurs de l’UE avec une 1ère réunion prévue à Londres en novembre.