Bruxelles a fait parvenir lundi des questionnaires aux concurrents du groupe américain Google afin qu’ils testent les nouveaux remèdes proposés par le géant d’internet, soupçonné de biaiser la concurrence sur les marchés de la recherche et de la publicité en ligne. Début octobre, Google avait fait de nouvelles propositions pour mettre fin à l’enquête. M. Almunia, le commissaire européen en charge de la Concurrence, avait alors estimé que ces remèdes constituaient «une amélioration substantielle» par rapport à une 1ère série d’engagements proposés au printemps. La Commission européenne avait suggéré qu’elle s’acheminait vers une solution à l’amiable, et espérait clore «au printemps» l’enquête ouverte il y a près de 3 ans contre le géant d’internet, accusé de pratiques anticoncurrentielles. Les remèdes améliorés doivent désormais être commentés et testés par les plaignants. Ils ont un mois pour le faire. Ce délai a été jugé trop court lundi par l’organisation FairSearch, qui regroupe une partie des plaignants. En outre, «il semble qu’aucun changement véritablement significatif n’a été apporté à la proposition initiale (de Google), si bien qu’il est difficile de voir comment ce nouveau paquet peut espérer résoudre les problèmes de concurrence», a réagi Thomas Vinje, le conseil de FairSearch. Si les propositions améliorées sont cette fois-ci jugées satisfaisantes, la Commission les rendra contraignantes. Dans le cas contraire, elle enverra une communication des griefs au géant d’internet dans les prochains mois, ce qui pourrait se traduire au terme du processus par une amende atteignant au maximum 10% du c.a. annuel de l’entreprise.