France TV/ «Envoyé spécial»: Dexia perd son procès

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Dexia a été déboutée jeudi de ses poursuites en diffamation intentées contre France TV concernant un sujet de l’émission «Envoyé spécial» diffusée en mai 2012 sur France 2. La banque avait attaqué car elle jugeait que le reportage lui imputait d’avoir «trompé ses interlocuteurs, abusé de leur confiance et de s’être rendue coupable d’infractions pénales». Le tribunal correctionnel de Paris a certes estimé une majorité des propos litigieux comme étant diffamatoires, mais a relaxé la journaliste et le PDG de France TV Rémy Pflimlin en leur accordant le bénéfice de la bonne foi. Le tribunal a relevé d’une part qu’il s’agissait d’un «sujet d’intérêt général majeur» et d’autre part que le sujet s’appuyait «sur une base factuelle suffisante». Pour le surplus, le tribunal a considéré que les propos n’étaient pas diffamatoires ou ne visaient pas Dexia. Pour Me Karim Beylouni, avocat de la banque, «Dire que Dexia et ses collaborateurs avaient eu l’intention de tromper sciemment les collectivités locales, c’est faux». Lors du procès en septembre, le tribunal avait entendu comme témoins 2 maires de petites communes qui avaient vertement critiqué les pratiques de la banque dans ses activités de prêts aux collectivités, l’accusant d’avoir abusé de la confiance qu’ils lui accordaient.Faute d’avoir pu trouver un terrain d’entente avec Dexia, ils doivent aujourd’hui faire face à des emprunts dont les taux d’intérêt ont flambé, car ils dépendaient de variables exotiques, comme le cours du change entre l’euro et le franc suisse. Depuis son deuxième sauvetage, à l’automne 2011, Dexia s’est retirée du marché des prêts aux collectivités. Les déboires de Dexia ont coûté 6,6 milliards d’euros à la France, selon la Cour des comptes.