MEDIA +
Ce soir, la deuxième saison de «Cash Investigation» s’achève sur France 2. Quel bilan dressez-vous ?
Luc HERMANN
La deuxième saison de «Cash Investigation» est une réussite avec des audiences stables autour de 10% de pda. Nous sommes fiers de l’impact des 4 premières enquêtes diffusées en 2ème partie de soirée. Les téléspectateurs nous ont suivis sur des problématiques compliquées. Et pour conclure la saison, la chaîne diffusera ce soir à 22h30 une enquête qui portera sur le business de la formation professionnelle.
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Une troisième saison de «Cash Investigation» a-t-elle été commandée par France 2 ?
Luc HERMANN
France 2 nous a en effet commandé une 3ème saison de «Cash Investigation» pour au minimum cinq nouveaux numéros dont certains seront diffusés en 1ère partie de soirée. Nous devrions être à l’antenne au plus tôt en mai-juin 2014 car il nous faut au minimum huit mois pour produire un épisode. Concernant le financement de cette collection, nous disposons toujours d’un budget classique de 2nd partie de soirée sur France 2 [Moins de 200 000 € le numéro, NDLR].
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Vous est-il aujourd’hui difficile de trouver des thèmes porteurs ?
Luc HERMANN
On ne s’interdit rien ! Nous nous intéressons aussi bien au monde des affaires, des grandes entreprises que de la consommation. Nous enquêtons actuellement sur de nouveaux thèmes et nous essayons de capter le potentiel de révélations que nous pourrons divulguer aux téléspectateurs.
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Le sérieux de vos enquêtes à l’anglo-saxonne fait-il partie de la valeur ajoutée de vos productions ?
Luc HERMANN
Je le pense ! Pour ma part, j’ai travaillé deux ans à CNN aux Etats-Unis. Ce fut une expérience enrichissante empreinte de rigueur. Dans cette optique, Premières Lignes collabore aujourd’hui avec les anglo-saxons. Nous travaillons avec BBC1 et leur magazine d’investigation «Panorama».
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Quelles différences percevez-vous entre l’enquête tv à la française et à l’anglo-saxonne ?
Luc HERMANN
Aujourd’hui, nous n’avons pas à rougir des productions françaises face aux productions anglo-saxonnes. En revanche, il est difficilement possible de produire une investigation avec un budget limité. Sur la TNT, de très bonnes émissions d’enquêtes existent mais à cause de leur budget extrêmement «low-cost», on peut difficilement les appeler «Investigation».
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Vos enquêtes télévisuelles s’exportent-elles à l’étranger ?
Luc HERMANN
Absolument ! Avec notre distributeur international Zodiak Rights, nous produisons actuellement une version mise à jour du documentaire «WikiLeaks : enquête sur un contre-pouvoir», co-réalisé par Paul Moreira et moi-même. Le documentaire sera présenté lors du prochain MipCom. D’autre part, la 1ère saison de «Cash Investigation», distribuée par Java Films, s’est bien vendue à l’étranger (Japon, Belgique, Suisse,…). Généralement, nos documentaires se vendent au numéro.
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Quels sont vos différents projets télévisuels en cours ?
Luc HERMANN
Nous venons tout d’abord de créer un nouveau poste de rédacteur en chef avec la nomination de Véronique Blanc. Notre ambition est de continuer à nous développer dans les magazines d’investigation. En ce sens, nous préparons des enquêtes pour «Envoyé Spécial» (France 2), «Pièces à conviction» (France 3), «Spécial Investigation» (Canal+), «Le Doc du dimanche» (France 5). Plus précisément, nous développons pour Canal+ un documentaire de Prime : «Israël-Palestine : la guerre secrète du Mossad» (85’) réalisé par Laurent Richard et Jean-Baptiste Renaud, pour une programmation en octobre dans le cadre de «Spécial Investigation». De plus, nous venons de proposer à une grande chaîne, une fiction de 90’ documentée à partir de plusieurs enquêtes de Paul Moreira au Moyen-Orient.