Iran : au moins 11 journalistes réformateurs arrêtés

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Au moins 11 journalistes iraniens, travaillant en majorité pour des médias réformateurs, ont été arrêtés pour collaboration avec la presse étrangère, ont indiqué lundi des agences locales. Ces journalistes, dont des femmes, qualifiés de «proches du mouvement antirévolutionnaire», ont été arrêtés dimanche «dans le cadre d’un mandat émis par le pouvoir judiciaire», a précisé l’agence de presse Fars. Ils sont soupçonnés de «collaboration avec des médias antirévolutionnaires en persan», a indiqué de son côté l’agence Mehr, sans autre détail. Les médias étrangers diffusant leurs programmes en persan, comme BBC Persian, Voice of America et Radio Free Europe/Radio Liberty’s Radio Farda, sont accusés par Téhéran de participer au «complot» occidental pour déstabiliser le régime iranien. Selon Fars, les journalistes Javad Daliri, Sasan Aghaei, Nasrin Takhayori, Milad Fadaei, Soleiman Mohammadi, Pouria Alami, Pejman Mousavi, Motahareh Shafiey, Narges Jodaki, Akbar Montajabi et Emily Amraei «font partie des personnes arrêtées». Ils «travaillent pour les quotidiens «Shargh», «Arman», «Bahar et Etemad», l’hebdomadaire «Aseman» (réformateurs, ndlr) et l’agence Ilna», spécialisée dans les questions du travail, a-t-elle ajouté. Le parquet de Téhéran devait s’exprimer «rapidement» sur ces arrestations, a poursuivi l’agence.