CSA : le nouveau patron présente sa feuille de route

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Veiller à l’impartialité du CSA, travailler main dans la main avec l’Arcep, l’autorité de la concurrence et la Cnil, lancer la radio numérique: Olivier Schrameck, nouveau président du gendarme de l’audiovisuel, a présenté mercredi sa feuille de route à l’Assemblée. Ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin à Matignon, ancien ambassadeur à Madrid, conseiller d’Etat, M. Schrameck, 61 ans, succédera jeudi à Michel Boyon, à la tête de l’autorité de régulation de l’audiovisuel depuis 2007. Nommé début janvier par l’Elysée, ce proche du pouvoir a insisté devant la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale sur son attachement à l’indépendance, tout au long de sa carrière. «D’une fonction à l’autre, j’ai considéré comme essentielles l’indépendance et l’impartialité (…) et bien entendu le pluralisme renforcé garanti par la collégialité», a-t-il assuré, avant de s’adresser aux sénateurs en début d’après-midi. Il a également insisté sur «le respect constant de la liberté et l’indépendance des médias». Parallèlement, M. Schrameck envisage de développer les relations «déjà substantielles» avec l’Autorité de la concurrence, ainsi que celles, «plus ténues» avec la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). M. Schrameck a par ailleurs taclé M. Boyon sur le dossier des TV locales, se disant «sensible» aux problèmes de numérotation auxquelles elles ont «pu se heurter» en décembre lors de l’arrivée des 6 nouvelles chaînes de la TNT. Elles ont alors vu leur numérotation changée par le CSA. Le nouveau président du CSA a enfin laissé la porte ouverte à la radio numérique terrestre, dont le lancement à été reporté à maintes reprises. «Il me semble que c’est dans les zones moins bien desservies par les radios analogiques qu’il faut porter une attention privilégiée», a-t-il dit.