Pascal PINNING, Directeur des magazines de l’Information de TF1

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MEDIA +
TF1 diffusera ce soir en 2ème partie de soirée, un nouveau rendez-vous hebdomadaire, «24H aux urgences» produit par les équipes de Presse & Co. La chaîne a-t-elle évité le côté «réducteur et caricatural» présent dans de nombreux documentaires consacrés aux urgences ?
PASCAL PINNING
Bien entendu ! Lorsque Presse & Co (filiale de Shine France) nous a proposé «24H aux urgences», nous avons été séduits par l’écriture différente et moderne qui nous plongeait au cœur des urgences, un lieu qui s’apparente aujourd’hui à un miroir de notre société. L’émission retrace à chaque épisode, par le biais de soixantaine de caméras, 24 heures de la vie du service des urgences du CHRU de Montpellier. Nous avons commandé 5 épisodes de 62’, plus un épisode spécial intitulé «Que sont-ils devenus ?».

MEDIA +
Les urgences, n’est-ce pas une thématique pouvant néanmoins rebuter le téléspectateur ?
PASCAL PINNING
Je ne sais pas si cela rebutera le public mais ce documentaire du réel est composé de bonnes histoires et de bons personnages. Les équipes de Presse & Co ont passé des semaines au service des urgences à expliquer, discuter et convaincre les équipes soignantes qui ont rapidement compris que le programme ne serait pas réducteur. L’objectif est clair : montrer l’envers du décor des urgences au quotidien. Il n’y a pas de sensationnalisme !

MEDIA +
TF1 aimerait-elle décliner le concept de «24H aux urgences» ?
PASCAL PINNING
Oui, c’est tout-à-fait possible puisque le dispositif de captation saisit sans artifice et sans concession, tous les moments de doute, de stress, d’émotion et de joie des protagonistes.

MEDIA +
Les sujets des magazines de l’information de TF1 sont-ils écrits comme des histoires à part entière ?
PASCAL PINNING
Oui, c’est ce que nous essayons de faire. Après, nous ne traiterons pas le magazine «Reportages» (diffusé tous les samedis après le JT de 13H), de la même manière que «24H aux urgences». Tout est une question d’adaptation, en fonction du format du magazine, de l’horaire et du public ciblé.

MEDIA +
«Harry Roselmack en immersion» reviendra-t-il de manière plus régulière en 2013 ?
PASCAL PINNING
En principe, «Harry Roselmack en immersion» (TF1 Production/BBC) revient 3 à 4 fois par an sur notre antenne car c’est une production assez lourde, demandant de nombreux mois de préparation. Du coup, nous pouvons difficilement en produire davantage.

MEDIA +
Il existe actuellement un rapprochement entre TF1 et le groupe Discovery. Dans cette optique, la chaîne a-t-elle la volonté de produire des magazines de façon plus anglo-saxonne ?
PASCAL PINNING
Non, pas à ma connaissance. Même si nous jouons beaucoup la carte de la transversalité au sein des services à TF1, les magazines de l’information sont aujourd’hui suffisamment bien produits pour que leur traitement n’en soit pas modifié.

MEDIA +
De nouveaux magazines d’information pourraient-ils voir le jour ?
PASCAL PINNING
Pour le moment, nous assurons la pérennité de nos marques que sont «Sept à Huit» ou encore «Reportages». Il est en effet très difficile d’installer de nouveaux magazines d’information, cela prend du temps.