««L’antisémitisme», l’«antijuif» véhiculés par internet» (Valls)

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Internet est le média privilégié des apprentis jihadistes français qui s’y nourrissent de propagande, d’appels à la haine et de manuels de fabrication de bombes ou de maniement d’armes, même si la barrière de la langue en restreint l’accès, ont expliqué des experts. Lundi matin, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a dénoncé «l’antisémitisme, l’«antijuif» véhiculés par internet, par la parabole, par un certain nombre de médias qui viennent du monde arabo-musulman et qui (agissent) sur des esprits faibles, l’endoctrinement, le mélange entre islamisme radical et trafic d’armes et de drogue». Le projet de loi permettant de poursuivre des Français commettant des actes de terrorisme à l’étranger ou partant s’y entraîner au jihad et qui sera examiné au Parlement avant la fin de l’année, ne prévoit pas d’introduire de délit de consultation de ces sites. Cette disposition, envisagée par le précédent gouvernement, a été écartée par le gouvernement Ayrault pour des raisons constitutionnelles. Pour Dominique Thomas, spécialiste des réseaux islamistes à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), internet offre «trois volets» pour ces apprentis. Le 1er, c’est celui de la «formation religieuse, même si pour beaucoup la barrière de la langue arabe reste un frein».  Ces apprentis jihadistes trouvent également sur internet (forums, blogs, réseaux sociaux) des informations et des analyses sur les questions palestiniennes ou afghanes en rupture avec les grands médias classiques qu’ils accusent de mentir. «Le monde musulman dans le contexte international nourrit leur radicalisation», estime Dominique Thomas.