Entretien avec Fabrice PUCHAULT, Directeur de l’unité documentaire de France 2

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Pourquoi diffuser des documentaires en Prime Time ?
Fabrice PUCHAULT
Le documentaire est l’un des genres les plus créateurs d’événement. C’est pour cela que nous allons renforcer la politique de documentaires en première partie de soirée. Cette politique s’exerce sur deux thématiques particulières, l’histoire et la science. Elle est fondée sur des écritures et des sujets qui doivent être eux-mêmes événementiels. Sa définition, c’est d’apporter les films de référence aux téléspectateurs sur des enjeux extrêmement importants et des sujets vastes. Par exemple, outre «Apocalypse» (série documentaire sur la Seconde guerre mondiale, suivie d’«Apocalypse Hitler», ndlr), il y a le film sur la guerre d’Algérie, «Guerre d’Algérie, la déchirure», programmé en mars prochain. Nous travaillons également à un grand film sur la science, et plus précisément sur le cerveau.

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D’où vient le choix de l’histoire et de la science pour des soirées événement ?
Fabrice PUCHAULT
Il était important pour un groupe de télévision public comme France Télévisions de faire ce choix. La science et l’histoire, c’est la connaissance pour le plus grand nombre, pour que chacun puisse saisir les grands enjeux. Ce sont des sujets très difficiles mais qui sont majeurs, traités à travers des programmes spectaculaires, émouvants, qui alimentent différemment les conversations.

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Pourquoi programmer un documentaire retraçant toute la guerre d’Algérie ?
Fabrice PUCHAULT
Il se trouve que ça n’a pas encore été fait. Qu’une chaîne entreprenne de raconter la totalité de cette guerre de façon lisible, tout en en faisant un récit dynamique et en créant un corpus de référence, c’est une prise de risque. Il s’agit aussi de s’adresser au plus grand nombre sur un enjeu qui traverse la société française. La guerre d’Algérie est encore un événement qui lézarde nos mémoires.