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Comment se postionne Radio France en matière de digital ?
Joël RONEZ
L’idée est de reprendre l’offensive sur le digital. Nous considérons aujourd’hui que Radio France a la vocation de développer des offres digitales de manière plus importante que ce que nous accomplissions jusqu’à présent. A ce jour, la radio subit sa révolution numérique même si le mode majoritaire d’écoute demeure le broadcast. Néanmoins, l’écoute via les autres canaux de communication a tendance à augmenter. Pour preuve, Radio France est le 1er groupe radiophonique français en termes de rattrapage avec 113 millions de podcasts téléchargés en 2011, sans compter le streaming et le live.
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Comment souhaitez-vous mettre en résonance les antennes et les nouvelles opportunités offertes par les nouveaux médias ?
Joël RONEZ
Le chantier de la révolution numérique s’inscrit d’abord dans la perspective de la radio numérique. Nous poursuivons ainsi l’accompagnement et l’enrichissement du flux audio avec des données associées (images et textes) sur les supports numériques. Le deuxième axe est de produire des contenus originaux destinés aux internautes – et pas seulement aux auditeurs – tout en proposant de nouvelles offres avec des contenus documentaires, des captations de concerts, des reportages… Ces contenus seront destinés à nos sites. Dans une logique de production de contenus originaux, nos offres doivent être liées à chaque antenne. C’est pourquoi, un plan de refonte technique et éditoriale a été mis en place sur tous les sites des stations.
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Quels projets «Nouveaux Médias» d’envergure proposerez-vous ?
Joël RONEZ
Nous proposerons de grands projets, comme celui de lancer courant septembre-octobre 2012, un site thématique musical destiné à diffuser du contenu musical éditorialisé.
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Radio France était-elle en retard dans son positionnement digital ?
Joël RONEZ
De mon point de vue, sur les 10 dernières années, nous n’avons pas suffisamment investi dans nos offres. C’est pourquoi, nous avons augmenté les budgets dédiés aux nouveaux médias en passant d’un montant de 4,1 millions € à 6,7 millions € en 2012. L’effectif de nos équipes passe ainsi de 66 à 140 personnes. L’idée est de combler le retard et de reprendre l’offensive avec 5 chantiers prioritaires : 1) développer le son multi-canal, 2) accélérer la production de contenus vidéos issus des studios ou produits spécifiques, 3) miser sur l’information, 4) le mobile, et 5) la musique.
