Téléréalité: des candidats réclament un contrat de travail, TF1 plaide le jeu

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Treize anciens candidats d’émissions de téléréalité ont réclamé mardi devant la cour d’appel de Versailles la requalification de leur contrat en contrat de travail, TF1 Production et la société Adventure Line estimant de leur côté qu’il s’agit d’un contrat de jeu. La cour d’appel a examiné le cas de dix anciens candidats à l’émission «Koh Lanta» et du vainqueur de «Mister France» en 2003. Les deux autres demandeurs ont participé aux émissions «Greg le millionnaire» et «Marjolaine et les millionnaires». «Le contrat de jeu fait partie des contrats aléatoires, le critère c’est l’aléa et dans «Koh Lanta», l’aléa c’est le fameux vote du conseil», où les candidats désignent celui qui doit quitter l’émission, a plaidé Me Renaud Cathala, un des avocats d’Adventure Line. Pour l’avocate de TF1 Production, Me Emmanuelle Barbara, dans la cas de «Mister France», il s’agissait d’un «concours de beauté» dans lequel le gagnant était désigné «par le vote des téléspectateurs». «Il y a un aléa sur l’événement et, en l’espèce, il a gagné», a-t-elle ajouté. L’avocat des candidats, Me Jérémie Assous, a estimé que dans ces émissions «tout est prévu» et qu’il s’agit de «pure fiction». L’avocat a aussi souligné que les contrats étaient les «mêmes» que dans «L’île de la Tentation», émission pour laquelle TF1 a été condamné en avril par la cour d’appel de Versailles à requalifier les contrats de 56 ex-participants en contrats de travail. Me Assous a réclamé à la cour que soit reconnu le statut d’artiste-interprète aux candidats car, selon lui, ils «jouent un rôle». Il a demandé la condamnation des deux sociétés de production pour «travail dissimulé». La cour d’appel a mis son arrêt en délibéré au 13 décembre.