La fiction française veut se moderniser face aux exigences du public

Sujets contemporains traités de façon plus dynamique avec des acteurs de premier plan, moyens parfois accrus: la fiction télévisée française s’efforce de se renouveler pour répondre à un public qui lui préfère souvent des séries américaines au rythme enlevé.Pour la 13e édition du festival de la fiction TV, qui s’est ouvert mercredi soir à La Rochelle, l’accent est mis sur les sujets contemporains.  «Dans les programmes reçus cette année, on a eu très peu de fictions dites patrimoniales en costumes»,dit Quentin Raspail, président et fondateur du festival. «Je crois que c’est un choix délibéré, notamment du service public», poursuit-il. Parmi les diffuseurs présents, France 2, qui compte huit téléfilms et trois séries parmi les 29 titres en compétition, le revendique clairement. «Notre accent et notre priorité du moment, c’est de nous concentrer sur une fiction contemporaine», déclare le directeur de la fiction de la chaîne, Thierry Sorel. «On cherche à rassembler un public qui nous délaisse, plus jeune», poursuit-il. Face au désamour des moins de 50 ans, «si l’on veut être en phase avec ce public que l’on cherche à faire revenir chez nous, il faut lui raconter des histoires qui lui parlent», alors que les nombreuses séries américaines semblent mieux répondre aux envies des Français. Chez TF1 aussi l’accent est mis sur les sujets actuels, à l’exception de «Merlin», une mini-série sur Merlin l’enchanteur qui sera diffusée en 2012. «Il faut aller chercher des concepts, des sujets et surtout des personnages qui parlent à tout le monde», souligne Nathalie Laurent, directrice artistique de la fiction de la chaîne. Plaire à un public large, ou l’élargir encore, tout en étant moderne ou percutant : la tâche paraît cependant ardue.