Canal+, qui effectue sa rentrée lundi, a axé sa nouvelle saison sous le signe de l’élection présidentielle avec, en navire amiral, «Le Grand Journal» où les politiques viendront s’exprimer aux côtés des Guignols et du mordant et fort attendu «Petit Journal» de Yann Barthès. «La présidentielle, c’est la thématique majeure de la rentrée. La campagne s’annonce sur un ton plus rude qu’il y a cinq ans, sur fond de crise. On l’abordera avec du fond et du décalage», dit Michel Denisot, le Monsieur Loyal du «Grand Journal», l’émission phare – et en clair – de la chaîne cryptée. «On démarre avec les primaires du PS avec François Hollande (lundi), Martine Aubry (mardi) et Ségolène Royal (mercredi) comme invités», continue l’animateur qui conserve à ses côtés Jean-Michel Apathie comme chroniqueur politique. Puis, en plus des Guignols, qui ne sont jamais aussi inspirés que lorsque l’actualité politique s’emballe, «Le Petit Journal» voit sa durée doublée, de 10 à 20’ (à 20h05). Une réponse au succès croissant de la séquence, où tous les travers de la communication politique sont décryptés et passés au grill avec humour. ««Le Petit Journal» prend son indépendance», souligne Michel Denisot. «C’est une émanation du «Grand Journal» qui a grandi et connu un énorme succès. Mais, sur le fond, il n’y aura pas de changement». Au soir des deux tours de la présidentielle, les soirées électorales seront également présentées par Michel Denisot, en tandem avec Anne-Sophie Lapix (qui continue de présenter «Dimanche+»). Dans les autres rubriques du «Grand Journal», trois nouveaux chroniqueurs font par ailleurs leur apparition: Solveig Rediger-Lizlow pour la météo – «jeune fille de 20 ans, mannequin depuis cinq ans déjà, qui débute dans le cinéma avec un potentiel qui nous semble digne de celles qui l’ont précédée» selon Michel Denisot -, le philosophe Olivier Pourriol pour la culture et China Moses, fille de la chanteuse de jazz Dee Dee Bridgewater, pour la musique. Ex-chroniqueur littéraire de l’équipe de Michel Denisot, Ali Baddou prend quant à lui son envol aux commandes de «La Nouvelle édition» chaque midi, en lieu et place de «L’Édition spéciale» de Bruce Toussaint, parti sur Europe 1.