BD : décès à 85 ans de Paul Gillon, père des «Naufragés du temps»

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Le dessinateur français de BD Paul Gillon, ancien de l’hebdomadaire Vaillant et créateur de la série «Les naufragés du temps», est décédé samedi à Amiens à l’âge de 85 ans, a-t-on appris lundi auprès des éditions Glénat. Né à Paris en 1926, Paul Gillon vivait depuis une trentaine d’années à Ignaucourt (Somme) et continuait à dessiner malgré des problèmes d’arthrose. «Paul Gillon faisait partie des rares auteurs parvenus au rang de référence académique tout en restant à la pointe de l’exigence et de l’innovation», indiquent les éditions Glénat dans un communiqué. Cet autodidacte, proche de Moebius et de Frank Giroud, débute à 14 ans en illustrant des partitions de chansons célèbres pour Charles Trénet ou Tino Rossi avant de réaliser des caricatures d’artistes pour Samedi-Soir, France-Dimanche et Gavroche. Pilier du périodique Vaillant dès 1947, il crée avec des scénaristes «Lynx Blanc» et «Wango», «Fils de Chine», «Le Cormoran» ou encore, sur ses propres textes, les aventures de «Jérémie». De 1959 à 1972, il dessine quotidiennement pour France-Soir les vignettes du feuilleton «13, rue de l’Espoir», puis, dans Le journal de Mickey, «La Déesse d’or» et «Le Temps des copains», d’après la série télévisée. Dessinateur réaliste, il embrasse la science-fiction dans les années 1970 avec la saga «Les Naufragés du Temps», devenue un classique du genre dont l’intégrale a été rééditée par Glénat, «Léviathans» (Humanoïdes Associés) et «La Survivante» (Albin Michel). Sa dernière série est la saga judiciaire «L’Ordre de Cicéron», cosignée par l’avocat Richard Malka.