Après des années d’absence, «Le Bigdil» est de retour sur RMC Story en Prime Time le 2 janvier. L’occasion de nous entretenir avec Antoine HENRIQUET, Producteur & Fondateur de Ah Production !
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Depuis combien de temps cherchez-vous à relancer «Le Bigdil» ?
Antoine HENRIQUET
J’attendais que le format se libère. Une société de production française le détenait, mais curieusement, elle n’a pas souhaité le conserver. Dès que j’ai appris cela, j’ai sauté sur l’occasion, grâce à Can’t Stop Media, la société qui distribue le format. J’avais déjà exprimé mon intérêt depuis un certain temps et leur avais clairement dit : «Si le format est libéré, je le reprends immédiatement». Et c’est exactement ce qui s’est passé. Je l’ai acquis il y a environ 8 mois et, très rapidement, j’ai réussi à le vendre.
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Avez-vous démarché beaucoup de chaînes ?
Antoine HENRIQUET
Non, pas vraiment. Comme RMC Story diffusait déjà les anciens épisodes, ils ont rapidement su que j’avais récupéré le format et m’ont directement contacté. Il y a aussi eu un intérêt du Groupe M6, mais RMC Story a su se démarquer et a fait le nécessaire pour que nous choisissions de produire l’émission chez eux. Un autre point important : Vincent Lagaf’, qui est l’un des visages emblématiques de la chaîne. Nous n’aurions jamais relancé «Le Bigdil» sans son animateur originel.
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Ces dernières années, le retour du «Bigdil» était freiné par son budget. Comment avez-vous réussi à surmonter cet obstacle ?
Antoine HENRIQUET
RMC Story a adopté une approche similaire à ce que RMC Découverte avait fait avec «Top Gear» : ils ont su mettre les moyens nécessaires. Ils ont attendu le bon format pour frapper fort et marquer la différence par rapport aux autres chaînes. Ils nous ont accompagnés sur tous les aspects : le nombre d’émissions, le format en Prime, et surtout, ils ont soutenu la vision ambitieuse de Vincent Lagaf’. Il était hors de question de proposer une version au rabais. Vincent a été très impliqué dans tout le processus, que ce soit sur les épreuves, le décor ou même les équipes de production. Le temps de préparation a été conséquent, environ 6 à 7 mois, pour garantir un retour à la hauteur des attentes. Sur une première saison, l’objectif est d’équilibrer les coûts et les efforts. Si le succès est au rendez-vous, c’est à ce moment-là que nous pouvons nous permettre d’être plus exigeants sur le nombre d’émissions.
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Avez-vous fait preuve de flexibilité pour relancer la marque ?
Antoine HENRIQUET
Oui, absolument. Modestement, j’ai toujours beaucoup travaillé avec des diffuseurs Cab/Sat ou TNT, ce qui m’a permis de développer une approche différente de celle des plus grosses structures. Nous sommes plus agiles et réactifs, ce qui nous permet de concevoir des modèles de production adaptés à ce type de programme. Cette souplesse nous a aidés à relever les défis et à concrétiser le projet.
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Pourtant, Ah Production est intégré au sein d’un grand groupe, Satisfaction…
Antoine HENRIQUET
Oui, et je suis l’associé d’Arthur. Cela dit, nous partageons une vision commune. Même si nous sommes le troisième plus gros producteur, nous restons des «faiseurs» avec «les mains dans le cambouis». Nous nous intéressons à tout ce que nous faisons, avec une implication réelle à coté de nos équipes. Cette manière de travailler, avec une réflexion et une exécution très proche du terrain, est ce qui fait la différence.
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Et qu’en est-il du documentaire ?
Antoine HENRIQUET
Nous venons justement d’ouvrir un département documentaire, Ah ! Docs, avec l’ancienne productrice d’«Apocalypse». L’idée est de développer des projets positifs et différents. Nous avons déjà réalisé plusieurs documentaires pour RMC Story, comme «Mennonites, enquête sur la communauté la plus fermée du monde». Chez Ah Prod !, nous n’avons pas un genre unique. Nous sommes identifiés par les diffuseurs comme une équipe capable de porter des productions complexes. Cela a commencé avec un documentaire sur Jean-Claude Van Damme. Depuis, nous nous sommes spécialisés, avec des équipes expérimentées qui sont là depuis le début. En production, tout repose sur les bonnes personnes. Si vous n’avez pas les bonnes équipes, rien ne fonctionne. Le secret de notre réussite est d’être bien entouré.
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Quel sont vos projets ?
Antoine HENRIQUET
Oui, on a mis en boîte une nouvelle saison du «Grand Concours des Danses Folkloriques» pour France 3. Nous allons également assurer la production exécutive du «Sidaction». Nous produisons «MMA Academy» pour M6+, avec une finale prévue en direct sur W9. C’est un projet ambitieux qui combine compétition et téléréalité. Nous avons également travaillé sur la saison 2 de «Frenchy Shore» pour Paramount+. C’est un programme qui ne peut exister que sur une plateforme. Ce qui m’amuse, c’est que tous les producteurs de téléréalité se sont battus pour obtenir ce format via un appel d’offres, et certains de ces mêmes producteurs le critiquent maintenant. Ça me fait sourire.
LES DIRIGEANTS
Antoine Henriquet
Fondateur & Producteur
COORDONNEES
78 avenue Marceau 75008 Paris
DATE DE CREATION
Septembre 2009
PRODUCTIONS
«Le Bigdil» (RMC Story) ; «Frenchy Shore» (Paramount+); «MMA Academy» (W9)…
