L’action du studio français du jeu vidéo Ubisoft bondissait de près de 13% à la Bourse de Paris vendredi, propulsée par des informations de presse évoquant un rachat par le géant chinois Tencent.
Vers 16H50, Ubisoft prenait 12,82% à 13,29 euros. Le CAC 40 était lui en hausse de 1,32%. Selon l’agence de presse Reuters, les fondateurs d’Ubisoft, la famille Guillemot, ont discuté avec Tencent et d’autres investisseurs ces dernières semaines pour financer un rachat. Joint, Ubisoft indique que «l’entreprise examine toutes ses options stratégiques».
«Nous restons engagés à prendre des décisions dans l’intérêt de l’ensemble de nos parties prenantes», a-t-elle ajouté. Tencent est notamment propriétaire de Riot Games, le studio de développement derrière le jeu très populaire League of Legends.
Il est également l’opérateur de l’application WeChat, omniprésente en Chine. Six mois à peine après le lancement de XDefiant, Ubisoft a annoncé mercredi la fermeture en juin prochain des serveurs de ce jeu en ligne et la suppression de 277 postes.
Cette annonce intervenait après qu’Ubisoft avait publié fin octobre des résultats financiers en net recul au premier semestre.
Il avait reporté à février la sortie du très attendu «Assassin’s Creed Shadows» et avait souffert de ventes plus faibles que prévu de «Star Wars Outlaws».
Le syndicat des travailleurs du jeu vidéo (STJV) d’Ubisoft a également appelé vendredi à une grève nationale dans l’ensemble du secteur du jeu vidéo le 12 décembre.
Il demandent «l’arrêt de tous les plans de licenciements en cours, le respect du dialogue social et le contrôle des travailleuses et travailleurs sur la production dans le jeu vidéo», a expliqué, Pierre-Etienne Marx, délégué STJV au sein d’Ubisoft Paris.
Les salariés français d’Ubisoft ont déjà fait grève à deux reprises cette année, la dernière ayant mobilisé environ 1.000 salariés, sur les 4.000 que compte l’entreprise en France.