Entretien avec Gérard JOURD’HUI, PDG de JM Productions

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«Chez Maupassant» a entamé sa troisième saison sur France 2. Les audiences sont plutôt satisfaisantes…
Gérard JOURD’HUI
Nous avons en effet des téléspectateurs fidèles qui nous suivent d’une saison à l’autre. [La série «Chez Maupassant» a séduit en moyenne 3,6 millions de téléspectateurs soit 14% de pda sur ces deux premières semaines de diffusion sur France 2 en Prime Time, ndlr].
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Comment sélectionnez-vous les nouvelles de Maupassant que vous adaptez ensuite pour la télévision ?
Gérard JOURD’HUI
Il y a bientôt six ans, j’avais sélectionné les meilleures nouvelles de Maupassant. A ce jour, je pioche dans ce répertoire afin de les adapter pour la télévision. Au total, il existe 400 histoires de Maupassant. Il nous reste donc suffisamment de matière pour en produire sur plusieurs saisons… J’essaie de créer des œuvres audiovisuelles fidèles aux textes d’origines. C’est pourquoi elles sont retranscrites à l’écran sous une forme «classique», propre au découpage cinématographique.
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Quel est le budget alloué par France 2 pour produire «Chez Maupassant» ?
Gérard JOURD’HUI
D’une année sur l’autre, nous disposons d’un budget de 15 millions d’euros pour la production de 8 épisodes de 60’. En moyenne, il nous faut 14 jours pour tourner un épisode. Nous avons une approche largement cinématographique sachant que nous tournons avec des caméras 35 mm qui accentuent l’authenticité filmique et l’esthétique de la fiction.
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Il devient de plus en plus rare de tourner en 35 mm pour la télévision…
Gérard JOURD’HUI
Ce n’est pas tout-à-fait exact ! Aujourd’hui, le numérique n’est pas la solution universelle. Pour preuve, nombre de séries américaines à succès sont tournées en 35 mm. Et je pense que cette méthode se prête tout-à-fait à notre série «Chez Maupassant».
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Vos fictions pourraient-elles voir le jour sur des chaînes privées ?
Gérard JOURD’HUI
Tant que le service public sera minoritaire en France, les fictions patrimoniales ne seront jamais diffusées sur des antennes commerciales. En revanche, lorsque le service public était majoritaire (en nombre de chaînes), les fictions patrimoniales étaient programmées sur toutes les antennes. Ces dernières programmaient un bouquet de fictions à la fois patrimoniales, historiques et modernes.
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Après avoir produit trois pièces de Molière pour France Télévisions («Le Bourgeois Gentilhomme», «Le Malade Imaginaire», «L’Avare»), avez-vous l’intention d’en produire à nouveau ?
Gérard JOURD’HUI
Non, ce n’est pas à l’ordre du jour ! J’attends d’avoir un projet qui m’intéresse.
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Sur quels projets télévisuels travaillez-vous actuellement ?
Gérard JOURD’HUI
Je me suis donné pour règle de ne jamais dévoiler les projets en cours.