Le groupe français de publicité en ligne Criteo conclut un troisième trimestre en baisse

308

Le groupe français de publicité en ligne Criteo a conclu un troisième trimestre en baisse, a annoncé mercredi l’entreprise, après avoir revu en août ses objectifs annuels à la hausse. «Nous restons focalisés sur l’exécution de notre plan stratégique qui vise à créer la première plateforme Commerce Média au monde», a déclaré Megan Clarken, directrice générale du groupe.

L’entreprise, cotée au Nasdaq à New York, a terminé son troisième trimestre avec un bénéfice en baisse de 7%, à 6 millions de dollars, et un chiffre d’affaires en baisse de 2% à 459 millions de dollars. Son revenu net, c’est-à-dire les ventes minorées des reversements aux partenaires (ou contributions ex-TAC), est en augmentation de 8% à 266 millions de dollars par rapport à l’an dernier sur la période.

Les chiffres des neuf premiers mois de l’année demeurent en progression, grâce à un premier semestre meilleur que prévu, dopé notamment par l’intelligence artificielle et le commerce en ligne. Le bénéfice des trois premiers trimestres a ainsi augmenté de 677%, à 43 millions de dollars. L’année précédente à la même période, l’entreprise avait enregistré une perte de 7 millions de dollars. La croissance de Criteo continue d’être portée par le «retail media», qui consiste à afficher des liens sponsorisés directement au sein des pages des distributeurs en ligne, sur le principe des produits en tête de gondoles dans les supermarchés, un secteur vers lequel Criteo a entamé un pivot.

L’ex-fleuron de la French Tech, qui a connu ces dernières années des difficultés en raison de sa forte dépendance aux cookies tiers pour cibler la publicité sur internet, a commencé à diversifier son activité historique.

En août, le groupe avait revu ses objectifs annuels à la hausse. Mercredi, l’entreprise a affiné ces perspectives: elle vise désormais une croissance de ses recettes avant reversement aux partenaires comprise entre 10% et 11% (contre 10% à 12% annoncé en août).

Fin août, la directrice générale de l’entreprise avait annoncé qu’elle quitterait ses fonctions dans l’année à venir. Mercredi, elle a indiqué que la recherche d’un remplaçant à son poste «progressait très bien».