Le magnat indien de l’industrie pharmaceutique Adar Poonawalla a investi 119 millions de dollars chez Dharma Productions, l’une des plus grandes sociétés de production de Bollywood, donnant ainsi un coup de pouce à une industrie du cinéma indienne qui souffre d’une baisse d’intérêt du public.
Cet accord donne à Serene Production, la société de M. Poonawalla, une participation de 50% chez Dharma Productions, qui a réalisé et distribué certains des plus grands succès cinématographiques indiens.
Le reste des parts sera détenu par Karan Johar, président exécutif, important cinéaste et animateur de télévision, dont le père avait fondé Dharma Productions dans les années 1970.
«Je suis ravi d’avoir l’opportunité de m’associer à l’une des maisons de production les plus emblématiques de notre pays», a déclaré lundi dans un communiqué M. Poonawalla, directeur général du Serum Institute of India, actuellement le plus grand fabricant de vaccins au monde en matière de production.
Dharma a produit certains des films les plus adorés de Bollywood, notamment «Kuch Kuch Hota Hai» («Quelque chose se passe»), une comédie romantique populaire mettant en scène l’acteur Shah Rukh Khan, coqueluche des années 1990. L’accord annoncé vise à «adopter de nouveaux formats et de nouvelles plateformes» afin de satisfaire la demande des consommateurs indiens, a expliqué Dharma dans un communiqué de presse.
Komal Nahta, expert du secteur cinématographique, a souligné que cet accord représentait «le plus grand apport de fonds jamais réalisé par une seule personne» dans l’industrie cinématographique indienne.
«Pour Dharma, en particulier, cela signifie qu’elle dispose désormais de tellement de liquidités qu’elle n’a plus besoin de signer des accords de financement à chaque fois qu’elle souhaite lancer un projet», a-t-il ajouté.
Les plateformes de streaming se sont développées rapidement en Inde. Cette évolution a mis en péril les maisons de production traditionnelles.
Lors de l’exercice 2023-2024, le chiffre d’affaires consolidé annuel de Dharma a chuté de moitié pour atteindre 60,9 millions de dollars, selon le quotidien indien «The Economic Times».