Le tribunal de Paris a invalidé la plainte contre l’Agence France-Presse déposée par le réalisateur des films «Hold-up» et «Hold-up+»

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Le tribunal de Paris a invalidé ce jeudi 17 octobre la plainte déposée par le réalisateur des films «Hold-up» et «Hold-up+» à l’encontre de l’Agence France-Presse, qui avait publié un article de vérification portant sur un extrait de ces productions.

Le film, et sa suite «Hold-up+», défendaient la thèse d’une «manipulation» des gouvernants autour du Covid-19.

Dans sa décision, le tribunal correctionnel de Paris a jugé que la plainte contre l’Agence France-Presse, déposée pour diffamation publique envers un particulier, contenait «une ambiguïté sur le texte de loi applicable à la poursuite et une réelle incertitude sur le périmètre des propos poursuivis».

Cette plainte, lancée par le réalisateur et ancien journaliste Pierre Barnérias, visait un article de vérification publié le 10 mars 2021 sur le site de l’Agence France-Presse «AFP Factuel» intitulé «Attention, une nouvelle vidéo du «documentaire» Hold-Up contenant une série d’informations trompeuses».

Le ministère public avait également soutenu que les poursuites étaient nulles «en raison de l’imprécision de la plainte».

Dans cet article, l’Agence France-Presse démontrait que cette vidéo, un extrait de «Hold-up+», contenait «des informations fausses et trompeuses».

Le droit de la presse impose en effet qu’une plainte en diffamation respecte des règles précises quant aux infractions et propos poursuivis.

Le film «Hold-Up», mis en ligne le 11 novembre 2020, était devenu ultra viral sur internet au moment de sa sortie. Quelques mois plus tard, le réalisateur avait diffusé «Hold-up+».

Imitant les codes de l’investigation journalistique, la production de 2H40 affirmait dénoncer des mensonges du gouvernement autour du Covid-19, jusqu’à aboutir à la thèse d’un complot mondial destiné à contrôler et asservir les populations.

Virus fabriqué en laboratoire, gravité du Covid exagérée, masques inutiles, efficacité prouvée de l’hydroxychloroquine, liens avec la 5G…

Cette production recyclait de nombreuses infox plusieurs fois démystifiées auprès de l’Agence France-Presse par de nombreux experts.