Le groupe industriel indien Tata a annoncé jeudi la reprise partielle de la production dans son usine du sud du pays qui fabrique des composants pour les téléphones portables d’Apple, interrompue samedi par un incendie. Le site de Tata Elecronics dans l’Etat du Tamil Nadu est érigé par l’Inde en symbole de sa volonté d’offrir aux géants de la «tech» mondiale une alternative à leurs usines chinoises, en période de tensions géopolitiques entre Pékin et Washington. «Nous prévoyons la reprise du travail dans de nombreux secteurs de l’usine aujourd’hui (jeudi)», a assuré un porte-parole de l’entreprise. «Nous travaillons avec diligence depuis samedi pour soutenir nos équipes et identifier les causes de l’incendie», a-t-il ajouté. Le groupe n’a pas précisé la date de la reprise complète de la production ni si l’incendie pouvait causer des retards de livraison. Des analystes indiens avaient initialement anticipé un allongement des délais de fabrication de plusieurs modèles d’iPhones. Cet incendie est le dernier en date d’une série d’incidents similaires qui ont perturbé la production du géant américain en Inde, dans des usines de ses fournisseurs taïwanais Pegatron et Foxlink en 2023. Apple a commencé ces dernières années à relocaliser en Inde une partie de sa production jusque-là implantée en Chine. Selon des sources anonymes citées jeudi par le quotidien «Times of India», l’entreprise californienne envisage également de produire ses écouteurs dans le pays le plus peuplé de la planète, avec l’ouverture d’un usine de son sous-traitant taïwanais Foxconn. Le même Foxconn a entamé près de Bangalore (sud) la construction d’une usine d’assemblage d’iPhones. Des entreprises concurrentes ont suivi cette tendance, dont Google qui a commencé à produire en Inde son smartphone Pixel 8.