Clara Chappaz, nouvelle secrétaire d’État au Numérique, face aux défis de l’intelligence artificielle 

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Clara Chappaz, directrice de la mission «French Tech» rattachée à Bercy et ex-dirigeante de start-up, fait son entrée au gouvernement en tant que secrétaire d’Etat au Numérique, a annoncé samedi le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler. 

A 35 ans, elle succède à Marina Ferrari, qui ne sera restée que sept mois au Numérique et avait hérité d’un statut de secrétaire d’Etat alors que son prédécesseur, Jean-Noël Barrot, avait le rang de ministre délégué. 

Les dossiers qui l’attendent sont liés aux questions soulevées par l’intelligence artificielle (IA) et aux problèmes financiers de nombreuses start-up françaises. 

Depuis 2021, Mme Chappaz dirigeait la mission «French Tech» chargée, selon son site internet, de «soutenir la structuration et la croissance de l’écosystème des start-up françaises, en France et à l’international». 

Au moment de sa nomination, cette diplômée de l’Essec et de la Harvard Business School aux Etats-Unis, avait salué une «opportunite de servir (son) pays», de «créer un impact a l’échelle internationale, mais aussi d’apprendre les codes d’un nouveau monde», selon ses déclarations au site du magazine Forbes. 

Avant de rejoindre la mission «French Tech», Clara Chappaz avait occupé différents postes de direction au sein de start-up en France et à l’étranger. 

De 2019 à 2021, elle était une des dirigeantes de Vestiaire Collective, licorne française (valorisée à plus d’un milliard de dollars) et premier site mondial de revente de mode d’occasion haut de gamme et de luxe. 

Avant cela, elle avait travaillé chez Lyst, moteur de recherche de mode soutenu par LVMH et basé à Londres, et dirigé Zalora, première plateforme de e-commerce de mode en Asie du sud-est, à Bangkok et à Singapour. 

Lors de son MBA à la Harvard Business School à Boston de 2016 à 2018, Clara Chappaz avait lancé sa propre start-up, Lullaby, dédiée au marché d’occasion pour les produits pour bébés. 

Au moment de sa nomination à la tête de la mission «French Tech», elle avait évoqué la faible féminisation du secteur. 

«On m’a beaucoup demandé si j’étais choisie parce que j’étais une femme», avait-elle ainsi déclaré, ajoutant espérer «régler des problèmes d’autocensure» des femmes dans le secteur.