«Le moment politique est venu» pour une «fusion» de l’audiovisuel public en 2026, assure Dati à l’Assemblée

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«Le moment politique est venu» pour une «fusion» de l’audiovisuel public en 2026 et «le sujet est mûr», a assuré la ministre de la Culture, Rachida Dati, en ouvrant l’examen de cette réforme d’ampleur en commission à l’Assemblée nationale mardi. «La finalité» est «l’entreprise unique», rassemblant France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (RFI, France 24) et l’Ina (Institut national de l’audiovisuel) au 1er janvier 2026, après une «phase intermédiaire» sous un régime de holding en 2025, a-t-elle rappelé. «L’entreprise unique» permettra, selon Mme Dati, de «déployer une stratégie partagée» qui «tiendra compte des spécificités de la télévision, de la radio et du numérique» pour «s’adresser à tous les Français». D’après elle, l’audiovisuel public dispose de «forces indéniables» mais qui sont aujourd’hui «dispersées», ce qui l’expose à un «risque d’affaiblissement» face à la concurrence des plateformes internationales comme Netflix. Sujet récurrent depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, cette réforme d’ampleur a pris corps à la vitesse de l’éclair, alors que personne ne s’y attendait il y a encore six mois. Dès sa prise de fonction en janvier, la ministre de la Culture avait dit vouloir «rassembler les forces» de l’audiovisuel public en allant plus loin que les rapprochements en cours entre France Télévisions et Radio France. Pour cette 1ère étape législative, quelque 260 amendements sont au programme de la commission des Affaires culturelles jusqu’à mercredi. Ensuite, le texte doit, en principe, passer en 1ère lecture dans l’hémicycle les 23 et 24 mai, sauf embouteillage législatif.