Le P.-D.G. du groupe TF1, Nonce Paolini, a estimé lundi sur Europe 1 que le maintien de la publicité en journée sur France Télévisions serait «très embêtant pour l’équilibre» des chaînes privées, affirmant toutefois que des «compensations» pourraient leur être attribuées. Plusieurs quotidiens économiques ont évoqué une prolongation de deux ans de l’activité publicitaire en journée – avant 20h00 – à France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5 et RFO), alors que la loi prévoit sa suppression totale fin 2011. Les sénateurs Catherine Morin-Desailly (UC) et Claude Belot (UMP) ont par ailleurs déposé une proposition de loi repoussant la suppression de la publicité à 2015. «C’est très embêtant pour l’équilibre du secteur des chaînes privées. Ca va participer au sous-financement du secteur qui est pourtant un acteur essentiel du financement de la création française», a déclaré M. Paolini. «Que ce soient les investisseurs ou les annonceurs, plus personne n’y comprend rien (…). Conduire une entreprise dans ces conditions-là, c’est très difficile», s’est-il plaint. «Cela dit, nous aurons un dialogue avec le pouvoir politique pour obtenir des compensations qui permettraient de rééquilibrer le financement de cette mesure» si elle entrait en vigueur, a-t-il ajouté. Il pourrait s’agir par exemple de «limitation de la durée de la publicité en journée» sur le service public. «En 2010, sur la seule journée avant 20h00, le service public a fait plus de publicité qu’en 2008 sur l’ensemble de la journée», a affirmé M. Paolini, selon lequel le parrainage sur France Télévisions (présent après 20h00) a augmenté de «33%» depuis la suppression de la publicité en soirée.