Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a divulgué mercredi un dispositif réglementant la publicité à la télévision et à la radio pour les opérateurs de jeux en ligne, avec, pour 1er objectif, la protection des adolescents. La loi sur l’ouverture à la concurrence de ce secteur doit s’appliquer dans 3 semaines et les jeux en ligne seront lancés au moment de la Coupe du monde de football qui débute le 11 juin en Afrique du Sud. «Nous avons mis très clairement le protection du public au coeur» de la délibération adoptée par la haute autorité, a souligné Michel Boyon, président du CSA, lors d’une conférence de presse. Cette délibération définit les services et les programmes de télé et radio à l’occasion desquels on ne peut pas faire de publicité, aux 1ers rangs desquels ceux s’adressant aux mineurs, enfants et adolescents. La pub pour les opérateurs de jeux est également interdite 30′ avant et 30′ suivant la diffusion de ces programmes. Le CSA assure qu’il sera particulièrement vigilant concernant le contenu éditorial des programmes, notamment des émissions sportives ou hippiques, qui ne doivent pas être dénaturées pour ne pas se transformer en paris, ni inciter les jeunes à jouer. La publicité clandestine sera également surveillée comme est interdit le placement de produits dans une émission de plateau. Ce système est basé sur l’autodéclaration des télévisions et des radios et le CSA leur demande d’adopter «une charte de bonne conduite» visant notamment à limiter les volumes de pub pour les opérateurs de jeux. «Nous tiendrons compte des pratiques constatées et des expériences acquises», a pour sa part commenté Emmanuel Gabla, conseiller en charge de la pub sur les jeux en ligne au SCA. Une période probatoire est d’ailleurs instituée, puisque le CSA adoptera avant fin janvier prochain une nouvelle délibération. Le nombre de sites de paris en ligne en France ou accessibles depuis la France est évalué à 2000, selon Michel Boyon. Début juin, l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel) doit délivrer les agréments (5 ans renouvelables) aux opérateurs français et étrangers souhaitant proposer paris sportifs, paris hippiques ou poker en ligne aux joueurs français.